Parions qu'on ne parlera guère d'un centenaire et d'un cinquantenaire pourtant sagement inscrits au menu de nos célébrations nationales pour 2010. Pourtant, y réfléchir ne serait pas inutile, dans notre France en panne.
Une loi du 8 avril 1910 avait créé un Office national du tourisme, qui aida notamment à installer partout des syndicats d'initiative. De Belle Époque en Années folles, il a bien aidé l'élite bourgeoise à s'informer des capacités d'accueil et des sites pittoresques. Mais, incapable de gérer le choc du tourisme de masse et des congés payés, il a été supprimé, dès l'été 1936, par le Front populaire. Depuis lors, l'activité touristique a été livrée au marché et à l'initiative locale.
Au plan gouvernemental, l'Industrie et le Commerce, puis l'Économie et l'Industrie ont gardé la haute main sur une activité appréciée surtout pour ses rentrées fiscales, sans pour autant savoir accroître la productivité du secteur : la France reste la première destination touristique de la planète (environ 80 millions de visiteurs étrangers chaque année, sans compter l'industrie vacancière des Français eux-mêmes), mais ses recettes touristiques ne sont qu'au troisième rang mondial et ne s'élèvent qu'à 35 milliards d'euros et 7 % du PIB.
À l'évidence, cette gestion comptable et économique ne favorise pas assez le développement touristique qui, pourtant, pourrait devenir une ressource majeure et, enfin, une fierté nationale dans les décennies à venir qui s'annoncent de vaches maigres. Pourquoi ? Parce qu'en ce pays phare, le touristique et le culturel sont trop déconnectés.
La France a pourtant, on le sait, d'exceptionnelles possibilités de raccord. À preuve, pour le tourisme écolo et savant, si prisé aujourd'hui, ses parcs nationaux, institués par une loi, aujourd'hui cinquantenaire, du 22 juillet 1960 qui fut d'une belle hardiesse, à la fois pour l'environnement, l'aménagement du territoire et le développement économique des zones concernées.
Du parc national de la Vanoise, créé en 1963, à celui de La Réunion, en 2007, et en attendant celui des Calanques, près de Marseille, nos neuf parcs, gérés par l'Agriculture puis l'Environnement, ont protégé des réserves intégrales destinées aux scientifiques, livré une zone centrale à un public initié à la protection de la nature. Mais ils n'ont pas toujours pu dynamiser leurs zones périphériques où l'activité touristique pouvait se développer grâce à eux.
À dire vrai, on constate partout, malgré les efforts des collectivités locales, les méfaits du divorce ¯ cinquantenaire lui aussi ¯ entre le tourisme activité économique et le tourisme loisir culturel. Sachons que, jamais, le ministère de la Culture, depuis Malraux, n'a eu à connaître du tourisme. Jamais la puissance publique, qui gère pourtant ces patrimoines inépuisables et majeurs que la nation met à la disposition de tous, n'a pu affronter les marchands, seuls maîtres des circuits et de la logistique. Jamais elle n'a pu leur prouver vraiment que leur tourisme de packaging devait être aussi un outil d'éducation populaire, un levier pour l'épanouissement personnel et familial.
Si la France voulait, un jour, réfléchir à cela, elle pourrait tirer meilleur profit de ses immenses richesses culturelles et, mieux encore, elle persévèrerait dans sa vieille vocation civilisatrice.
(*) Historien, fait reparaître, en septembre, La France perd la mémoire (Tempus).
Jean-Pierre Rioux (*)
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