lorence Woerth, l'épouse du ministre du travail Eric Woerth, s'emporte. Elle a dénoncé samedi "l'injustice", les "mensonges" et "calomnies" dont son mari est, selon elle, la victime dans l'affaire Bettencourt. "Cela ne l'atteindra pas", a dit Mme Woerth sur BFM-TV. "Il est plus qu'intègre, on ne pourra rien lui reprocher. C'est plus que de la calomnie", a-t-elle ajouté.
Mme Woerth a qualifié de "folie collective" l'emballement politique et médiatique autour de l'affaire Bettencourt et les mises en cause de son mari dans le cadre de cette affaire.
Florence Woerth travaillait depuis 2007 pour la société gérant la fortune personnelle de Liliane Bettencourt, héritière du géant des cosmétiques L'Oréal, alors que son mari était ministre du Budget. Elle a récemment admis avoir "sous-estimé ce conflit d'intérêts" et a démissionné de cette société fin juin.
Beaucoup dans l'opposition et les médias laissent entendre que M. Woerth pourrait avoir abusé de ses fonctions pour favoriser Mme Bettencourt, mais aucune preuve d'un tel comportement n'a été apportée. M. Woerth affirme sa totale probité et se dit victime d'une tentative de déstabilisation, alors qu'il doit mener l'impopulaire réforme des retraites, chantier phare de la deuxième moitié du mandat du président Nicolas Sarkozy. M. Sarkozy et le gouvernement que dirige François Fillon ont apporté de manière répétée leur soutien à M. Woerth. Par ailleurs, l'avocat de Florence Woerth a formellement démenti samedi des informations de presse selon lesquelles sa cliente se serait souvent rendue à Genève au cours des dernières années.
"La Tribune de Genève et Libération prétendent que Mme Woerth aurait été vue et qu'elle se trouverait très régulièrement à Genève. Ces affirmations fausses participent de la tentative de déstabilisation dont le mari de ma cliente est victime", a déclaré Me Antoine Beauquier dans une déclaration. Ces quotidiens ont publié vendredi et samedi des propos prêtés à un banquier anonyme selon lequel Eric Woerth "ne pouvait pas ignorer que sa femme venait très régulièrement à Genève" ces deux dernières années. Et "ce n'était certainement pas pour voir son jet d'eau", selon ce banquier anonyme. Mais selon Me Beauquier, "Mme Woerth n'a effectué au cours de ces dernières années que deux déplacements à Genève : le 11 janvier et le 29 mai 2008". "A l'exception de ces deux déplacements professionnels parfaitement transparents, elle n'a eu aucun rendez-vous en Suisse. Je mets au défi quiconque de soutenir l'inverse à visage découvert", a déclaré l'avocat.
Selon lui, "la réalité c'est qu'Eric Woerth a été le seul ministre du budget à s'attaquer à l'évasion fiscale, ce qui a permis à l'Etat français de bénéficier de plus d'un milliard (d'euros) de recettes". "En agissant avec une telle détermination, il a nécessairement porté atteinte à certains intérêts financiers suisses. Que ceux qui ont fait leur fortune grâce aux capitaux français lui en veuillent, c'est une évidence, qu'ils se vengent en portant de faux témoignages contre son épouse est indigne", a conclu l'avocat.
dimanche 4 juillet 2010
Affaire Bettencourt : Florence Woerth dénonce les mensonges et la calomnie
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