Lors de la conférence de presse de clôture du G20 de Toronto, le président s'est félicité que ces rencontres soient devenues moins formelles.
Nicolas Sarkozy s'est présenté une heure plus tôt dans la salle où devait avoir lieu la conférence de presse de clôture du G20 de Toronto. Fait rare en cette occasion, le micro et les lumières ne marchent pas. L'attente est longue. Le président est fatigué, et il voudrait «vite» rentrer en France, dit-il dans une demi-pénombre pendant que les techniciens s'affairent. Après cinq longues minutes, le son, puis la lumière, sont rétablies.
«C'était une grande ambition d'avoir le son, mais si en plus nous avons la lumière, il ne me reste plus qu'à m'occuper du texte», sourit Sarkozy, qui prend le parti d'en rire. Le président a hâte de rentrer, mais il a envie de défendre ce G20, dont il a lancé l'idée il y a deux ans. «Vous croyez que cela nous fait plaisir de nous réunir ? Nous sortons vidés de ces sommets ! Je préférerais faire du bateau sur le lac Ontario», commence-t-il. «Si on ne discute pas, c'est la guerre. Ce n'est pas une question de plaisir, c'est une question de nécessité. Chaque sommet ne débouche pas sur des décisions historiques. Mais il faut prendre le temps de se comprendre. Si on ne se parlait pas, croyez bien que ça couterait plus cher. Ça fait partie du travail. Dans les siècles précédents, il n'y avait pas de sommets, chacun gardait sa vérité dans son coin et levait une armée».
Le voici converti, lui qui longtemps a pesté à l'idée de se retrouver dans ces causeries compassées où triomphe la langue de bois diplomatique. Il se félicite d'ailleurs que ces rencontres soient devenues mois formelles : «Se parler franchement autour d'une table, cela fait une différence», ajoute-t-il. «On comprend mieux les autres. Cela oblige à la tolérance et au compromis. Et ce sont de bonnes choses».
lundi 28 juin 2010
Sarkozy : «Nous sortons vidés de ces sommets»
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