La presse française salue vendredi le "succès" de la mobilisation contre la réforme des retraites du gouvernement, de nombreux éditorialistes critiquant sévèrement la "diversion" tentée par Nicolas Sarkozy en recevant à l'Elysée le footballeur Thierry Henry.
"Nicolas Sarkozy a choisi ses grévistes. Pendant que défilaient ceux qui avaient cessé le travail pour dénoncer le projet de réforme des retraites, le chef de lEtat a jugé opportun de bousculer son agenda pour recevoir le plus capé des grévistes du ballon rond, Thierry Henry", écrit Paul Quinio dans Libération.
Sur la même tonalité, Gilbert Paris du journal communiste L'Humanité estime que "le président de la République s'est consacré hier à une opération de diversion pour occulter les deux millions de manifestants derrière les états d'âme de Thierry Henry".
Nombreux sont les éditorialistes qui, comme Jean Levallois de La presse de la Manche, considèrent que "la mobilisation contre la réforme des retraites a été particulièrement forte".
Ainsi Dominique Garraud de La Charente Libre affirme: "les syndicats avaient promis de mobiliser bien davantage que le 27 mai dernier. Leur pari est largement gagné". Il dénonce également le "cynisme sans bornes" des autorités "à l'image de la réception du multimillionnaire Thierry Henry à l'Élysée".
Pour Hervé Favre de la Voix du Nord, "le troisième tour social aura cependant lieu en septembre lorsque le texte viendra devant l'Assemblée".
Yann Marec du Midi Libre considère également que cette manifestation nationale "fut un succès".
Plus sceptique, Olivier Picard des Dernières Nouvelles d'Alsace juge que "les syndicats ont réussi leur pari mais ils nont pas, pour le moment, les moyens de faire sauter la banque comme ils lavaient fait en décembre 1995".
Patrick Fluckiger de L'Alsace résume: "les deux camps s'accordent à dire que les défilés ont été deux fois plus fournis que voici un mois. C'est là l'important".
Philippe Waucampt, du Républicain Lorrain, ironise: "pas plus tard qu'hier, (...) entre un et deux millions de personnes défilaient dans les rues sur le thème futile des retraites".
"Il est sûrement entré dans les manifestations d'hier une part d'irritation et de mécontentement dépassant le strict cadre de la réforme des retraites", avertit Jacques Camus dans La République du Centre.
Si Sarkozy "reste inerte face à la démonstration de force d'hier, ce qui planera sur un pays en proie aux soupçons exacerbés de favoritisme, ce sera quelque chose comme un sentiment de vaste pénibilité générale", met aussi en garde Didier Pobel du Dauphiné Libéré.
"Si le courage réformateur se mesure à l'ampleur des oppositions qu'il suscite, Nicolas Sarkozy a sans doute décroché, hier, un vrai certificat de bravoure", raille Paul Burel dans Ouest-France.
"Jeannie Longo l'a fait exprès. Tandis que les rues s'emplissaient de manifestants contre la réforme des retraites, la cycliste a décroché à 51 ans un nouveau titre de championne de France. Après ça, comment voulez-vous vous battre pour la retraite à 60 ans?", se moque Francis Brochet du Progrès de Lyon.
Dans la Nouvelle République, Denis Daumin annonce amusé: "fini l'Eldorado des seniors, la Californie des baby boomers plaqués or, le farniente et la deuxième vie après les années de labeur et d'effort".
vendredi 25 juin 2010
La presse française salue le succès des manifestations
LE GRAND BÊTISIER DU JOURNALISME, RIEN DE CONSTRUCTIF DANS CES ARTICULETS D'UNE PRESSE DE PLUS EN PLUS INSIPIDE.
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