Nous faisons tout pour dominer la nature. Dans notre orgueil nous croyons y parvenir. Mais c'est elle la plus forte. Nous venons de le constater avec les séismes qui se sont succédé cette année, avec ce volcan islandais qui a paralysé nos sociétés.
Nous croyons dominer la nature parce que nous virevoltons autour d'elle, lui grappillant de ci, de là quelques uns de ses secrets bien cachés : le pétrole jusqu'au fond des mers, la puissance secrète qu'elle détient en ses atomes. Et nous partons avec tout cela bien serré contre nous comme un précieux trésor qu'on ne veut plus lâcher. Et puis nous nous en servons à tort et à travers pour satisfaire nos besoins essentiels ou nos désirs futiles.
Ces énergies sont comme une drogue. Nous ne pouvons plus nous en passer. Comme le drogué nous sommes prêts à courir tous les risques pour nous en procurer jusques et y compris des risques mortels. De loin en loin, à ce petit jeu, si grave en réalité, il nous arrive de perdre ! C'est Tchernobyl ou Three Miles Island, ce sont les marées noires, et aujourd'hui l'explosion du puits de pétrole sous-marin, par lequel se vident les entrailles de la terre.
« Qui ne risque rien n'a rien » dit le dicton, mais à force d risquer un jour on peut même tout perdre. Que ce serait-il passé si tous les réacteurs de Tchernobyl s'étaient emballés en même temps. Un seul a suffi pour causer des dégâts irréparables, une contamination qui durera de siècles et continuera à tuer insidieusement. Quant à la marée noire c'est tout un vaste écosystème qui peut être détruit en Louisiane ;
Que serait-ce si les hommes se mettaient à utiliser leurs bombes nucléaires ?
On commence à le comprendre. Lundi à Washington on va en parler, et peut être fera-t-on un pas de plus vers plus de raison.
François-Régis HUTIN
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