TOUT EST DIT

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mardi 11 mai 2010

Le « sauveur » qui fait tourner les têtes

Très aimé loin de Paris, Strauss-Kahn le serait-il autant, une fois revenu ? Amplifié par deux livres, l'effet DSK déchaîne les passions.
Le parfait client médiatique. Il ne dit rien ? Les exégètes du silence se déchaînent. Il fait dire qu'il réfléchit ? Un événement. Il dîne avec quelques proches ? Deux pages dans Libération. Dominique Strauss-Kahn, le « sauveur » de la Grèce et du monde, le chouchou des sondages, n'en finit déjà plus de faire la une. Les révélations des deux livres qui lui sont consacrés cette semaine (1) vont faire exploser l'audimat.

Faut-il que la France déboussolée soit en manque d'une main rassurante pour porter aux nues un homme dont on ne sait pas s'il a la niaque et le goût du risque pour tenter, à 61 ans ¯ 63 en 2012 ¯ l'aventure présidentielle. Car à supposer qu'il en ait l'envie, la victoire ne sera pas offerte.

Nicolas Sarkozy, son promoteur au FMI, rêve d'un second mandat. À gauche, Martine Aubry tire bénéfice de la défaite de la droite aux régionales. La refondation du parti peut conforter son leadership. La concurrence de François Hollande et de Ségolène Royal risque de limiter l'espace de DSK.

Strauss-Kahn, l'ami des riches, le chantre mondial de la rigueur, jouit d'une moins bonne cote qu'Aubry chez les vieux socialistes, l'extrême gauche et dans les couches populaires. Au jeu de la primaire, la maire de Lille aurait plus de chances d'être sélectionnée même si, sur le papier, il serait mieux placé pour remporter la présidentielle.

Enfin, DSK devrait quitter, un an avant son terme, un poste prestigieux dans lequel il a toutes les chances d'être reconduit. Question à 384 000 € (son salaire annuel) : prendrait-t-il le risque de perdre la proie FMI pour l'ombre de l'Élysée ?

Michel URVOY.

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