TOUT EST DIT

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samedi 22 mai 2010

La Grande-Bretagne refusera tout nouveau transfert de pouvoirs à Bruxelles

Tout nouveau premier ministre britannique, David Cameron se retrouve face à un paradoxe qu'il aurait sûrement préféré éviter. Réputé eurosceptique, il doit se confronter à une volonté de plus en plus forte des Etats membres de l'Union européenne de sortir de la crise actuelle par un supplément d'Europe.
A l'occasion de sa première tournée sur le continent cette semaine, David Cameron a donc marché sur des œufs, désireux de se montrer fidéle à ses promesses de campagne tout en n'obérant pas le sauvetage de la zone euro. A Berlin, vendredi 21 mai, il a ainsi défendu une zone euro "forte", mais sans dissimuler ses réserves sur la régulation des marchés financiers défendue par la chancelière Angela Merkel.

Il a surtout réaffirmé qu'il s'opposerait à toute modification des traités européens qui donnerait davantage de compétences à Bruxelles. "Nous ne voulons pas voir de transfert de pouvoir de Westminster à Bruxelles" a-t-il ainsi martelé.

Or Berlin propose, pour réformer le pacte de stabilité qui régit la monnaie unique, certaines dispositions qui exigent des modifications. "La Grande-Bretagne n'est pas dans la zone euro et ne va pas la rejoindre, et en conséquence la Grande-Bretagne n'approuverait pas un quelconque arrangement qui nous amènerait à soutenir la zone euro", a précisé M. Cameron.

MERKEL TUTOIE CAMERON

Pas de quoi toutefois refroidir la chancelière allemande, Angela Merkel, qui, devant les journalistes, a tutoyé le premier ministre britannique et l'appelant "David", Mme Merkel s'est réjouie d'une "coopération très active, très sincère et amicale", notamment pour les sommets à venir du G8 et du G20. M. Cameron lui a d'ailleurs apporté son soutien sur plusieurs points, au premier rang desquels la nécessaire stabilité de la zone euro et la volonté de réduire les déficits. "Nous voulons une zone euro forte et stable", essentielle pour le commerce extérieur britannique, a indiqué l'hôte du 10 Downing Street.

Mais sur les autres aspects de la régulation, chère à Angela Merkel, qui subit la pression de l'opinion publique allemande surtout depuis sa défaite à un scrutin régional, le premier ministre britannique n'a pas caché ses réserves. Concernant les fonds spéculatifs, dont le projet de régulation adopté mardi doit encore être discuté par les députés européens, M. Cameron a déclaré que la Grande-Bretagne avait des "inquiétudes".

Selon lui, ces fonds ne sont pas responsables de la crise financière. L'Allemagne en revanche "a soutenu" ce plan, a rappelé Mme Merkel. "Les fonds spéculatifs doivent être régulés", selon elle. Même chose selon elle en ce qui concerne les ventes à découvert d'obligations partiellement interdites mercredi à la surprise générale par Berlin. M. Cameron s'est bien gardé de critiquer directement la décision allemande, mais a affirmé qu'il fallait traiter les "causes" des problèmes économiques, et non "les symptômes".

AUCUN PAYS EUROPÉEN N'A A SE COMPORTER COMME UN VASSAL DE L'ALLEMAGNE.

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