À Combourtillé (Ille-et-Vilaine), Valorex fabrique des aliments à base de graines de lin, pois,féveroles et autres lupins pour les animaux.
Un sourire dans une fleur bleue. Il vous accueille à l'entrée de l'usine Valorex, à Combourtillé, dans la campagne au nord-est de l'Ille-et-Vilaine. C'est le logo de cette entreprise de 75 salariés (55 millions d'euros de chiffre d'affaires) spécialisée dans l'extrusion de graines de lin et d'autres plantes oléagineuses (colza, tournesol) et protéagineuses (lupins, pois, féveroles). Dans l'usine, trois grosses machines pressent les graines avec des vis sans fin et les cuisent à la vapeur. « Grâce à ce procédé thermo-mécanique, on casse les chaînes de protéines et on les rend plus digestibles par les animaux, explique Stéphane Deleau, le directeur de Valorex.
110 usines. Située au coeur d'un bassin laitier très dynamique, l'entreprise alimente un millier d'élevages et 110 usines de fabrication d'aliments pour le bétail. « Nous traitons 50 000 tonnes de lin à l'année, ajoute le responsable. Nous travaillons avec 250 agriculteurs bretons et une centaine d'autres en France. » Quand l'Hexagone manque de graines, Valorex s'approvisionne chez les Anglais « qui cultivent les mêmes plantes avec la même traçabilité. »
« Visiolait ». C'est le dernier procédé breveté par la maison. Il permet grâce à des analyses régulières du lait d'équilibrer le bol alimentaire de la vache. « Le lait est le reflet de ce qu'elle a mangé, indique le directeur. En lui donnant des aliments riches en acide gras Oméga 3 et Oméga 6, on la maintient en bonne santé et elle est plus productive.»
Valorex a déjà signé 110 contrats « Visiolait » avec des éleveurs et garantit, chiffres à l'appui, une meilleure fertilité et une plus grande longévité des vaches. « On nous objecte que nos graines sont plus chères à l'achat, indique Béatrice Dupont, directrice du marketing. Mais le coût final de l'élevage est moins élevé. » Valorex utilise beaucoup de protéines locales et dépend moins du soja importé d'Amérique ou du Brésil. Les vaches ne sont pas les seules à profiter des menus de Valorex. Elle nourrit aussi les cochons, les lapins et volailles.
Bleu, Blanc, Coeur. Dans le logo de Valorex il y a aussi un joli coeur. Une manière de rappeler que Pierre Weill (1), le président de l'entreprise est aussi le fondateur de l'association « Bleu, blanc, Coeur ». Créée en 2000, elle développe des ressources végétales naturelles riches en Oméga 3 dans l'alimentation des animaux pour en bout de chaîne améliorer la santé des hommes. Fleury Michon et la coopérative Coralis ont été parmi les premiers à proposer des charcuteries et des produits laitiers siglés « Bleu, Blanc, Coeur ». Ils ont été rejoints depuis par d'autres partenaires dont... Stonyfield, première laiterie biologique au monde implantée dans le Vermont aux USA.
(1) Pierre Weill raconte la démarche « Bleu, Blanc, Coeur » dans l'ouvrage « mon assiette, ma santé, ma planète » paru aux éditions Plon.
Jean-Paul LOUÉDOC.
lundi 3 mai 2010
De bons acides gras au menu des vaches
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