La présidente du Medef a réussi une prouesse propre à donner des raisons d'espérer à tous les politiciens tombés au plus bas dans les baromètres de popularité. Critiquée pour son manque de réactivité face à la crise, vilipendée par la puissante UIMM, décriée pour son management autoritaire, l'ex-patronne de l'Ifop apparaissait en mauvaise posture au terme de bientôt cinq ans à la tête de l'organisation patronale. Mais voilà que « Lolo », après avoir frôlé la chute, vient de réussir un rétablissement aussi spectaculaire que ceux dont elle est coutumière sur ses skis nautiques, son sport de prédilection. A moins de trois mois des élections internes, la pugnacité de la célibataire aux yeux bleus a découragé les outsiders potentiels. Ce n'est pas pour rien que la biographie de cette fille d'un industriel du meuble, née en Franche-Comté il y a un demi-siècle, s'intitule « Une femme en guerre ». Elle a cédé à un fonds le fabricant de placards Optimum, mais va retremper son optimisme à Saint-Barth, où elle possède une maison et des intérêts dans le tourisme. Passionnée d'Art nouveau et de surréalisme, elle compte parmi ses dernières acquisitions une oeuvre de Quik, un tagueur. Pareille prédilection pour un art éphémère peut paraître logique de la part de celle qui déclara un jour : « La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? »
mardi 13 avril 2010
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