Etrange communication... Voilà qu' "en marge" du déplacement de Nicolas Sarkozy qui s'est recueilli "le visage grave" à la nécropole de Morette sur le plateau des Glières, on apprenait hier "de source élyséenne", c'est-à-dire d'un proche du président, qu'il envisageait de demander "un effort" aux bénéficiaires du bouclier fiscal à l'occasion de la réforme des retraites. Un peu plus tard résonnait comme en écho depuis l'hémicycle du Sénat, une déclaration de François Fillon assurant que le gouvernement allait proposer la suppression, ou le plafonnement de niches fiscales et sociales. Un peu comme si le pouvoir, pressé de toutes parts de fissurer, voire de détruire l'impopulaire bouclier fiscal, s'apprêtait à le faire mais sans en avoir l'air. Le président ayant affirmé ne pas vouloir y toucher pour des raisons de compétitivité de la France et de fidélité à ses engagements, il espère opérer une volte-face en taxant les plus riches pour satisfaire les mécontents tout en montrant aux défenseurs du bouclier qu'il a tenu bon pour le sauver. De la haute voltige qui fait penser à celle de Carla jurant qu'il n'y avait pas eu d'enquête sur le couple présidentiel avant d'être démentie par le directeur du renseignement intérieur... Affaire de calendrier et de vocabulaire sans doute. En tout cas le quinquennat ne sera plus marqué du sceau de l'injustice comme on l'en accusait, foi du chef de l'Etat ! Les "gros" contribuables passeront bien à la caisse. Les moins nantis peut-être aussi qui bénéficient des niches sociales citées par le Premier ministre. Certaines, telle la PPE, sont très dispendieuses pour notre grand argentier. L'exécutif serait inspiré de remettre tous les impôts à plat plutôt que de se contorsionner et laisser sa politique fiscale se nicher dans les détails.
Hélène Pilichowski
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