Les élections anticipées aux Pays-Bas risquent bien de voir les populistes engranger une nouvelle victoire.
En juin dernier, le Parti pour la liberté (PVV) du leader d’extrême droite Geert Wilders arrivait en deuxième position aux élections européennes. Début mars, il remportait un second succès aux municipales, en devenant le deuxième parti dans la capitale et arrivait en tête à Almere, ville dortoir de la banlieue d’Amsterdam.
Ces deux succès de suite font craindre à la classe politique traditionnelle que les élections législatives anticipées du 9 juin prochain ne voient entrer en force le PVV au Parlement néerlandais.
Contrairement à d’autres mouvements d’extrême droite en Europe, ce Parti pour la liberté est ouvertement islamophobe. Ces succès électoraux sont l’aboutissement d’une démarche politique débutée il y a une dizaine d’années par le leader extrémiste Pim Fortuyn, assassiné en 2002. C’est surtout le meurtre, deux ans plus tard, du cinéaste Theo Van Gogh, auteur d’un film pamphlet anti-islamistes, qui a relancé le mouvement auprès d’une partie importante de la population, qui rejette l’islam et, plus globalement, une société extrêmement tolérante.
Les analystes politiques comme les sociologues attribuent cette percée du populisme radical aux vagues qui secouent la société néerlandaise depuis plusieurs années. La perte d’identité ressentie par beaucoup de gens les a conduits à s’abstenir énormément aux européennes et à moins fréquenter les urnes aux dernières municipales. Mais les atteintes à l’identité culturelle de leur pays sont de plus en plus ouvertement admises par les partisans de Geert Wilders, qui aura réussi en quatre ans à déstabiliser le jeu politique traditionnel dans son pays. Le 9 juin prochain, il saura exactement quel poids il pèse aux Pays-Bas.
samedi 27 mars 2010
L’islamophobie progresse chez les Néerlandais
LA FRANCE SUIVRA C'EST INÉLUCTABLE, IL FAUT DES LIMITES.
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