Une semaine après les régionales, le Mouvement démocrate (MoDem) a convoqué pour le 26 mars un conseil national pour tirer un bilan de son échec électoral et tenter de tracer des perspectives d'avenir alors que les militants s'interrogent sur la capacité de leur parti à rebondir. "Notre mouvement traverse un moment rude, avec turbulences et polémiques. Tout cela est à peu près inévitable lorsque se rencontrent des résultats électoraux comme ceux que nous avons obtenus", confesse François Bayrou dans un courrier aux conseillers nationaux de son parti. Après son succès à la présidentielle de 2007 (18,5 %), le leader centriste a accumulé les échecs électoraux, son parti totalisant aux régionales 4,2 % des voix, soit moins de la moitié de son score aux européennes (8,45 %).
Le MoDem, qui se rêvait pivot d'une refondation politique autour d'un arc central brisant la traditionnelle opposition gauche-droite, se retrouve marginalisé, avec une ardoise de 1,5 à 2 millions d'euros de frais de campagne à assumer (seuls les partis ayant atteint cinq pour cent sont remboursés, NDLR). "On ne laissera pas tomber nos candidats", dit-on au MoDem, où l'on évoque "un appel aux dons et un petit emprunt". En interne, militants et cadres s'interrogent sur l'avenir du mouvement. D'autres, comme la vice-présidente Corinne Lepage, ont déjà quitté le navire . "Certaines attitudes, bien sûr, sont décevantes ou choquantes, mais c'est la loi du genre. Je n'ai pas l'intention de m'arrêter à ce qui nous tire vers le bas", explique François Bayrou dans son courrier.
"Echec de la stratégie présidentielle" de Bayrou
Samedi, dans des locaux de l'Assemblée nationale, quelque 150 cadres centristes doivent se retrouver à huis clos pour tenter d'analyser l'échec et les possibilités pour le parti de rebondir. "La responsabilité est collective, on n'a pas su faire passer le message", estime la sénatrice Jacqueline Gourault. "Si on pouvait avoir un vrai débat sur le pourquoi de la disparition de notre électorat, comment nous rendre crédible ! Mais ce n'est pas en une matinée que l'on va répondre à cela", explique l'eurodéputé Jean-Luc Bennahmias. Selon une étude OpinionWay, 51 % de l'électorat de Bayrou à la présidentielle de 2007 se sont abstenus aux régionales, 15 % sont allés à gauche, 12 % à droite, 11 % à Europe Ecologie et seulement 7% au MoDem.
Depuis plusieurs semaines, le débat s'est déjà installé sur Internet où l'on se déchire sur la stratégie d'indépendance du parti, la question de la démocratie interne. "La débâcle électorale appelle un bilan et un nouvel élan", écrit Clotilde Rippoull, cadre du Languedoc-Roussillon en pointant "l'échec de la stratégie présidentielle hyper personnelle" de Bayrou. "La survie du MoDem est en jeu", dit-elle. Dans une tribune titrée "des raisons d'espérer" publiée mercredi sur le site du MoDem, Marielle de Sarnez, bras droit de François Bayrou, tente de rassurer les militants. "Entre une UMP qui regarde vers la droite et une gauche qui a renoncé à changer, l'espace du centre existe", dit-elle, en expliquant que "l'on ne construit pas un parti durable en quelques mois".
Pour elle, "les prochaines échéances (présidentielle, législatives, NDLR) seront la dernière opportunité, la dernière chance d'offrir un avenir aux générations futures". "L'état du pays imposera des choix courageux. A nous de les incarner", ajoute-elle. "Je ne dis pas que nous ne traversons pas des moments difficiles. Mais devant la difficulté, il y a ceux qui renoncent et ceux qui tiennent", a expliqué François Bayrou.
samedi 27 mars 2010
L'échec électoral du MoDem et son avenir politique au menu d'un conseil national
BELLE STRATÉGIE QUE LA HAINE, BELLE ATTITUDE QUE LE MÉPRIS DE SES VALEURS, EXCELLENT MOYEN DE SE RETROUVER POUR TOUJOURS JE L'ESPÈRE, TOUT SEUL COMME UN CON.
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