TOUT EST DIT

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samedi 27 mars 2010

Intérêt politicien ou intérêt général ?

La campagne des élections régionales et les scrutins de ces deux derniers dimanches n'ont rien changé... à la situation de notre pays.

Cependant, ce qui semble devenu la préoccupation majeure, c'est l'élection présidentielle de 2012. On peut voir là un résultat du passage au quinquennat : dès le milieu du mandat, s'ouvre la future campagne présidentielle.

Au temps du septennat, la campagne commençait, elle aussi, environ deux ans avant l'élection du futur Président. Mais le Président en place avait pu travailler pendant cinq ans. Avec le quinquennat, il n'a guère que deux ans de calme électoral pour travailler efficacement. C'est ce temps contracté qui lui impose une action multiple et rapide si, du moins, il veut changer les choses et procéder aux réformes nécessaires.

C'est sans doute le calcul auquel s'était livré le président Sarkozy et qui explique ce qui est apparu aux Français comme une agitation désordonnée. Pourtant, le président de la République a rappelé qu'il avait été élu pour réaliser les réformes jugées indispensables par beaucoup, pour sortir le pays de l'immobilisme, pour rattraper ses retards. Nicolas Sarkozy s'est donc mis au travail avec la fougue qu'on lui connaît. Cependant, les réformes, surtout si elles sont d'ampleur et menées au galop, bousculent les esprits qui, apeurés, finissent malheureusement par se crisper et par renâcler ; d'autant plus que beaucoup de ceux qui disent vouloir des réformes ne les acceptent volontiers que si elles concernent les autres.

Traiter enfin les questions fondamentales

Une autre difficulté inhérente au système de gouvernement actuel est la dualité entre président de la République et Premier ministre. Les observateurs ne cessent de scruter les comportements, les aptitudes, les petites phrases, les mimiques, les mots qui échappent pour déceler les éventuelles divergences entre les deux hommes. Ils se demandent sans cesse si le Premier ministre va profiter de sa fonction pour lancer sa candidature au poste suprême, fût-ce contre le Président qui l'a choisi ? Le Premier ministre, du coup, sera accusé de toute manière : soit il ne fait rien et, alors, on pensera que c'est pour éviter tout faux pas qui pourrait compromettre sa candidature ; soit il agit et c'est, dira-t-on, pour montrer ses capacités à exercer la fonction de demain....

Pourtant, aujourd'hui, dans notre pays, il y a mieux à faire qu'à se livrer à ces sortes de conjectures : les problèmes de l'emploi, les chômeurs en fin de droit, les retraites, l'équilibre des finances, l'environnement, la construction de l'Europe, l'atome civil et militaire, etc. ne devraient pas donner lieu aux querelles auxquelles nous assistons, mais susciter, au contraire, une recherche en commun des solutions.

En effet, quel que soit le futur Président, de droite, de gauche ou d'ailleurs, il se trouvera en face de ces questions fondamentales. Celles-ci en appellent à la solidarité et à la compétence de tous. Elles doivent impérativement être résolues si l'on veut que notre pays garde son rang en Europe et dans le monde ainsi que sa prospérité.

Ce n'est pas d'intérêt politicien particulier qu'il s'agit, mais d'abord de l'intérêt général et du bien commun.
François Régis Hutin

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