TOUT EST DIT

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mardi 16 mars 2010

Annonces contradictoires en attendant un accord à gauche

La confusion régnait à gauche, lundi soir 15 mars, autour de la conclusion d'un accord électoral pour le second tour des élections régionales, dimanche. Dans la soirée, le Parti socialiste a annoncé par la voix de Claude Bartolone être parvenu à un accord d'alliance avec Europe Ecologie au plan national. Une annonce rapidement qualifiée d'"un peu prématurée" par le numéro deux des Verts, Jean-Vincent Placé, qui a assuré qu'il n'y avait "à l'heure actuelle, pas d'accord national" entre le PS et Europe Ecologie. Pour M. Placé les discussions continuent dans plusieurs régions, notamment en Ile-de-France.
"Il y a une volonté commune d'un accord ensemble dans toutes les régions" avec le principe de la proportionnelle acté et des avancées sur la gouvernance, a-t-il tempéré, assurant parler en accord avec Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts et tête de liste Europe Ecologie en Ile-de-France.

Quelques minutes plus tôt, pourtant, dans le hall de l'hôtel parisien où se déroulent les négociations, M. Bartolone, entouré de Pascal Durand (Europe Ecologie) et du Vert Jean-Marc Brûlé, avait annoncé un accord national. Le député socialiste n'a pas donné de détails sur l'issue des négociations, la constitution des listes ou les postes discutés.

Parmi les points d'achoppement, le plus sérieux se situe en Bretagne, où les deux listes ont d'ores et déjà annoncé la tenue d'une triangulaire. Après l'échec des négociations, Guy Hascoët, le chef de file des écologistes bretons, a tenu à préciser que la fédération bretonne d'Europe Ecologie avait "libéré les autres fédérations" régionales "de leur obligation de solidarité à notre égard, pour ne pas nuire à la dynamique nationale". (Lire l'article Europe Ecologie et le PS annoncent une triangulaire)

"GRANDES MANŒUVRES ET PETITES COMBINES ENTRE AMIS"

De son côté, la droite, largement devancée dimanche, continue d'y croire, ou au moins de faire semblant. François Fillon, en déplacement à Sèvres pour apporter son soutien à la chef de file UMP en Ile-de-France, Valérie Pécresse, s'est dit "convaincu qu'une nouvelle page de cette élection allait s'ouvrir avec le second tour de l'élection régionale", assurant que tous dans son camp étaient "mobilisés" pour se "battre".

Dans la soirée, le premier ministre a estimé que son camp n'avait "rien à perdre mais tout à conquérir", soulignant la position d'"outsiders" des responsables de la majorité face à des régions en grande majorité tenues par des socialistes. L'état-major de l'UMP inisiste notamment sur les régions Ile-de-France et Pays de la Loire, considérées comme gagnables. Les leaders de l'UMP dénoncent aussi, à l'image de la tête de liste en Pays de la Loire, Christophe Béchu, les "grandes manœuvres et petites combines entre amis" en cours entre le PS, Europe Ecologie et le Front de gauche.

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