Le réseau Sortir du nucléaire dénonce l'exonération de l'électricité issue de la fission de l'atome dans le projet de contribution climat énergie proposé par Michel Rocard. Les Verts saluent un "un petit pas" mais regrettent le manque d'ambition du projet compte tenu de "l'urgence climatique et sociale".
Stéphane Lhomme, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire : "Le projet de CCE favorise l'industrie du nucléaire"
"En l'état, tel qu'il semble être défini dans le rapport en cours de finalisation par le groupe d'experts présidé par Michel Rocard, le projet de contribution climat énergie se focalise uniquement sur les énergies fossiles et ne prend pas en compte l'électricité issue de la fission de l'atome, même si à titre personnel M. Rocard s'y est déclaré favorable. Ceci est inacceptable car si l'objectif est de préserver l'environnement, il faut s'attaquer non pas seulement aux émissions de gaz à effets de serre, mais également aux pollutions radioactives et chimiques de l'industrie atomique.
Car le nucléaire est extrêmement polluant, en raison de ses déchets mais aussi de ses fuites d'uranium et de ses rejets radioactifs. C'est d'autant plus absurde que l'industrie nucléaire dans son ensemble, de la mine d'uranium au démantèlement des installations, émet aussi des gaz à effet de serre de façon non négligeable. Enfin, quand il y a des pics d'utilisation de chauffage électrique, une grande partie est produite par des centrales au charbon.
C'est pourquoi nous sommes pour la mise en place d'une contribution environnement énergie, et non pas seulement d'une taxe carbone, qui taxerait toutes les énergies polluantes, y compris le nucléaire donc l'électricité. Si ce projet de CCE est appliqué, il empêchera la France d'atteindre son objectif européen de 23% d'énergies renouvelables en 2020."
Djamila Sonzogni, porte-parole des Verts : "Le projet n'est pas à la hauteur de la crise actuelle tant du point de vue climatique que social"
"Ce projet d'une contribution climat énergie est positif car il va dans le sens de ce que réclament Les Verts et les écologistes depuis des années. Un autre point positif est que Michel Rocard souhaite aller vite en l'instaurant dès 2010. Mais les préconisations de la commission manquent d'ambition et ne sont pas à la hauteur de la crise actuelle tant du point de vue climatique que social.
D'abord parce que l'électricité, issue des centrales à charbon ou nucléaires, est exclue du dispositif de taxation. Ensuite parce que les industries les plus polluantes, comme la sidérurgie, le ciment, le papier, etc., en seront également exonérées sous prétexte qu'elles sont déjà soumises au système européen des quotas de CO2. Or selon ces quotas, la tonne de CO2 émise est taxée à hauteur de 15 euros et non pas 32 euros comme le prévoit le projet Rocard.
Pire : la facture de cette taxe pourrait s'élever à 8 milliards d'euros, dont la moitié supportée par les ménages. C'est problématique car les conditions de compensations peu claires et soumises à des critères géographiques et d'équipement, mais pas de ressources. Nous demandons à ce qu'un chèque vert soit reversé à tous les ménages et que son utilisation soit orientée vers l'achat de produits et services visant à limiter les émissions de CO2 comme les transports en commun ou le renouvellement de la chaudière."
Il vaut mieux le nucléaire que nous pourront certainement un jour "nettoyer", si l'homme devient sage (?), que de continuer avec les gaz à effet de serre.
mercredi 22 juillet 2009
Taxe carbone: les écolos dénoncent une prime au nucléaire
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