En pleine crise de leadership au PS, l'ex-candidate à la présidentielle a assuré mardi qu'elle soutenait «tous les socialistes qui travaillent et qui essaient de se relever». «Halte au feu !» lancent pour leur part les députés PS.
Après Bertrand Delanoë, c'était au tour de Ségolène Royal de tenter de défendre Martine Aubry, largement vilipendée rue de Solferino. «J'apporte mon soutien à tous les socialistes dont Martine Aubry qui travaillent qui font des efforts, qui essaient de se relever», a-t-elle déclaré, lors d'une conférence de presse.
«Les choses ne sont pas faciles. Je suis persuadée qu'elles vont aller mieux s'il y a un travail sérieux qui est fait», a ajouté la présidente de Poitou-Charentes, depuis ses locaux du boulevard Raspail.
Et la candidate PS à la dernière présidentielle de prévenir : «Cela nous demande énormément d'énergie, d'intelligence, de réflexion en commun, de modestie, de changement de méthodes, de changement de pratiques».
Pour Ségolène Royal, «si les gens en veulent au Parti socialiste, sont mécontents des socialistes, c'est parce qu'ils (…) ont une attente désespérée d'une politique qui marche et d'une opposition debout fière d'elle-même, imaginative, créative, fraternelle et qui est capable de proposer un autre modèle de civilisation et de répondre aux grands défis du temps présent», a-t-elle ajouté. «Nous allons réussir à le faire».
«Un feuilleton quotidien de petites phrases»
En essayant de se placer au-dessus de la mêlée, elle a dénoncé les piques lancées contre son ancienne rivale. «On ne peut pas accepter que l'on réduise l'avenir d'une grande famille politique à gauche dans un feuilleton quotidien de petites phrases». Une allusion aux récentes critiques de Manuel Valls, Julien Dray, ou encore par les «amis» de l'extérieur, comme le philosophe et figure de la gauche intellectuelle, Bernard Henri-Lévy. Mardi matin, c'était au tour de Jack Lang d'enfoncer le clou en déclarant que le principal parti d'opposition était «devenu un arbre sec», dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.
Parallèlement, les députés socialistes ont adopté dans la journée un appel au calme, intitulé «Maintenant, ça suffit !» «Chacun est libre de son expression, de son ambition, de l'épanouissement de son talent. Mais pas sur le dos de ses propres amis, pas sur le dos de nos concitoyens qui doivent pouvoir adhérer à un véritable changement politique», peut-on lire dans ce texte adopté l'unanimité par la soixantaine de députés présents, sur les 204 que compte le groupe. Manuel Valls, Arnaud Montebourg ou Jack Lang, qui ne participe jamais aux réunions du groupe, étaient absents.
«Chacun doit se souvenir qu'il doit son élection à la confiance des militants du Parti socialiste et de ses électeurs. Halte au feu ! Notre combat mérite mieux que les extravagances et le manque de sang-froid. Notre combat doit être mené à gauche avec fierté, la tête haute et en dehors des cimetières», ajoute-t-il.
«Ça s'adresse aussi à Manuel Valls mais pas seulement à lui», précise un responsable PS en citant «Arnaud» (Montebourg) et «Julien» (Dray), qui ont critiqué récemment le PS et sa première secrétaire. «C'est une réaction des députés PS qui ne comprennent pas que leur travail soit couvert par les bruissements de Solférino», conclut-il.
mercredi 22 juillet 2009
Ségolène Royal apporte son soutien à Martine Aubry
BÉCASSINE VIENT SOUTNIR LA MÉGÈRE.
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