dimanche 5 octobre 2014
Un monde sous morphine
Un monde sous morphine
Si les choses étaient normales, nous devrions vivre une période… anormale!
Comment expliquer que le pétrole soit si bas – sous les 100 $ le baril – alors qu'une coalition internationale est en train de frapper en Irak, le deuxième pays exportateur de l'Opep?
Comment expliquer que les taux d'intérêt soient à leur plus bas niveau historique – à peine 1,3 % – alors que les agences de notation sermonnent la France, mettant en doute notre capacité à rembourser notre dette?
Comment expliquer que la Bourse de Paris évolue sur ses plus hauts niveaux depuis six ans – autour des 4.400 points – alors que l'économie française flirte avec la récession et que le Premier ministre irakien évoque des risques d'attentat dans le métro parisien?
Explication : les marchés sont sous l'emprise de la morphine monétaire. Ils sont totalement shootés par les milliers de milliards de dollars qui coulent dans leurs veines. Les drug dealers sont les banques centrales. Depuis 2008, pour soutenir l'économie, elles prêtent à tout va des dollars, euros, yens, livres sterling… Tout cet argent – initialement destiné aux entreprises – se retrouve investi en actions, en obligations d'État ou sur les marchés pétroliers.
Mais attention, l'Amérique s'apprête à retirer la morphine. L'économie américaine repart, le taux de chômage est tombé à 6,1 %, la Banque centrale américaine estime qu'il est temps de mettre fin à cette politique monétaire ultra-accommodante.
Le choc s'annonce violent et il sera mondial : l'argent va brutalement se retirer. Les marchés vont se réveiller et voir le massacre : guerre, terrorisme, déflation… Tout le monde va déguster : l'automobiliste qui paiera plus cher son essence, l'épargnant qui verra chuter les cours de Bourse, mais aussi l'État ou le propriétaire immobilier vont souffrir de la remontée des taux d'intérêt. Pas très gai comme programme…
Bon dimanche quand même!
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