jeudi 17 juillet 2014
Qui c’est le chef ?
Qui c’est le chef ?
Qui c'est le chef ? À ceux qui, de plus en plus nombreux, se posaient cette question, François Hollande a répondu lors de son interview redevenue très traditionnelle du 14 Juillet. Il l'a fait à sa manière mais en nous rappelant quand même la cinglante injonction de Jacques Chirac à l'adresse de Nicolas Sarkozy : « J'ordonne, il exécute ». Hier, François Hollande, n'a pas recouru à une « adjudantesque » mise au pas des ambitieux, mais il a rappelé que le chef, c'était lui. Lui, président, qui ne veut plus perdre une minute pour réformer (tout en prenant le temps de la concertation). Lui, président, qui choisit et qui décide. Lui, président, qui n'envisage 2017 qu'à travers un mieux pour les Français.
Tout le reste ne serait que littérature. Roman de gare que cette malédiction du « ménage à trois », promis à l'implosion, qu'il formerait avec Manuel Valls et Arnaud Montebourg. Mauvais feuilleton que cette irritation que provoqueraient chez lui les incartades de Montebourg. Et pourtant. Malgré les éléments de langage de ses proches nous présentant un François Hollande serein et amusé par les moulinets de ses ministres, le chef de l'État a tenu à reprendre la main.
Le volontarisme de Manuel Valls ne serait rien d'autre que la mise en musique des volontés élyséennes. La dénonciation, par Montebourg, d'un supposé « conformisme » ne saurait viser un président résolument réformateur, et qui le sera encore plus à l'avenir. Non ! Le Président n'a même pas peur de ceux qui, dans son gouvernement et sa majorité, dézinguent sa politique.
En réaffirmant, hier, que le pacte de responsabilité serait appliqué sans retouche, François Hollande a bel et bien renvoyé au cimetière des illusions les chimères d'Arnaud Montebourg. Il reste que l'ambitieux programme de réformes annoncées à la hâte par le chef de l'État pour les deux prochaines années, aurait dû être engagé beaucoup plus tôt, sur des bases dépourvues d'équivoque et avec une majorité encore sous le charme. Si vous voulez bien nous passer l'expression, François Hollande était hier… l'un peu tard du 14 Juillet !
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