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vendredi 9 mai 2014

Notation : la sortie de crise se confirme pour la zone euro


La lumière semble enfin au bout du tunnel. Les agences de notation multiplient les satisfecits en direction des pays les plus touchés par la crise de la dette européenne. Dans une étude du 6 mai, Fitch évalue le potentiel d’amélioration de la note de plusieurs pays « périphériques ». Ainsi, l’agence de notation estime que l’Irlande, le Portugal et l’Espagne sont les pays les mieux placés pour voir leur note relevée de plusieurs crans. Un constat partagé par les analystes de RBS, dans la mesure où ces pays sont ceux qui ont été fortement pénalisés durant la crise : avec des dégradations de pas moins de 7 à 8 crans.

Sortir du purgatoire

« Les agences de notation sont sensibles à la diminution des taux d’intérêts et à l’amélioration de la situation macroéconomique de ces pays », rappelle Norbert Gaillard, économiste spécialiste des notations. Mais pour lui « cela prendra beaucoup de temps pour revenir aux notes d’avant la crise ».
Aujourd’hui, deux grands pays parmi les « périphériques » sont encore notés en catégorie « spéculative » : le Portugal et la Grèce. Avec leur retour réussi sur lesmarchés financiers, ils espèrent que le même sort que l’Irlande leur sera réservé. En effet, le 17 janvier, Moody’s a créé l’événement sur les marchés en sortant l’Irlande de la catégorie « spéculative ». Un geste d’une importance cruciale pour le pays, puisque cela facilite le retour des investisseurs institutionnels qui n’ont pas le droit de prendre des positions risquées sur des titres mal notés. Le Portugal verra dès aujourd’hui s’il approche de la sortie du purgatoire. Moody’s et Standard & Poor’s doivent en effet mettre à jour leur notation du pays.
Dans l’ensemble, les notes ou perspectives des Etats de la zone euro s’améliorent. Au cours des douze derniers mois, Fitch a par exemple relevé la note de la Grèce et de l’Espagne. Et, le mois dernier, elle a révisé de « négative » à « stable » la perspective de l’Italie.

Les agences plus prudentes que les investisseurs

Mais Norbert Gaillard souligne que les agences sont aujourd’hui plus prudentes que les investisseurs : les notes mettent du temps à s’améliorer, alors que les marchés ont tendance à très vite tourner la page de la crise. « Les marchés sont déconnectés de la réalité à cause de la BCE », précise l’économiste. De fait, depuis que Mario Draghi a dit en juillet 2012 qu’il ferait tout pour sauver la zone euro, on assiste à une véritable ruée sur les dettes des anciens parias de la zone euro. La perspective d’un programme d’achats de dette publique, bien qu’encore incertaine, pousse aussi les investisseurs à acheter de la dette de la périphérie, plus rentable que celle de l’Allemagne.
Pour Norbert Gaillard, sur la seule base des fondamentaux économiques, les prochains pays qui devraient bénéficier d’une amélioration de leur note sont l’Irlande ou l’Espagne qui ont mené de vraies « réformes structurelles ».

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