mardi 20 mai 2014
Écrans
Écrans
Comme autant d'écrans de fumée, les mauvaises polémiques occupent notreespace médiatique, polluent notre lucidité et nous font croire que la jupe ne vaut pas le pantalon et que la Marseillaise bien chantée ne vaut pas mieux qu'un piètre karaoké. Oubliés les menaces ukrainiennes, le si lourd handicap de la croissance zéro, le rétrograde décret Montebourg, le couac indocile de Ségolène, les factures douteuses… La méchanceté est notre chemin, l'hypocrisie notre avenir. La commémoration du 8 Mai, l''uvre de Victor Schoelcher, le négationnisme de M. Mariani sur l'esclavage, l'immobilité économique, l'abandon du projet… Poubelle ! Et, sur le devant de la scène, ce « tous les mêmes » produit d'une approche seulement gestionnaire d'élites coupées de tout enracinement populaire qui toujours font passer l'idéal au second rang.
Valait-elle pareille montée dans les tours, la jupe de Nantes ? Faut-il attaquersans cesse Mme Taubira sur la couleur de sa peau au lieu de critiquer sa mégalomanie militante ? Où est l'analyse politique ? Où va-t-on avec une opposition qui ne rate pas une occasion de chasser sur les terres extrêmes et une majorité si divisée qu'elle ne sait même plus se défendre ?
Ces questions se traitent en termes économiques et sociologiques, pas avec les mots de la polémique. C'est le meilleur et peut-être le seul moyen pour faire exploser le plafond de verre des blocages arriérés de la condition féminine.
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