mardi 20 mai 2014
Union : l’ennemi de l’intérieur
Union : l’ennemi de l’intérieur
Leur rêve ? Peser le plus possible dans les urnes pour détruire le « machin » de l'intérieur. Les populistes et extrémistes de droite européens ont le vent en poupe à une semaine du scrutin : en France, aux Pays-Bas, en Autriche, Finlande et Hongrie, ils sont devant les partis classiques ou les talonnent dans les sondages.
Peser. La chose paraît presque entendue s'il s'agit de pure arithmétique. On attribue aux anti-européens de droite quelque 120 sièges sur 751. Mais pour peser et profiter des avantages du « machin » bruxellois (bureaux, financement, sièges en commissions, temps de parole), il faut être rassemblés. La constitution d'un groupe autonome semble en bonne voie (25 députés issus de sept pays différents), mais le rapprochement des uns et des autres s'avère difficile.
Car à l'extrême droite, on ne s'aime pas. Le FN n'aime pas les nazillons grecs d'Aube dorée ni les ultras du Jobbik hongrois. Les eurosceptiques scandinaves, allemands et le parti europhobe anglais Ukip n'aiment pas le FN. Ukip le juge encore antisémite (« c'est dans son ADN »).
Pour l'heure, le FN, le FPÖ autrichien, la Ligue du Nord italienne, le Vlaams Belang flamand, le SNS slovaque et les Démocrates suédois esquissent un front unitaire autour de l'immigration, du rejet de l'euro, de l'austérité, de Schengen…
Le directeur de campagne du FN résume l'ambition commune : l'objectif est donc de peser sur les choix de Bruxelles, « quitte à avoir des majorités de circonstance ». Une intifada au sein de l'Union qui vivra mal ces soubresauts.
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