mardi 29 avril 2014
Les astérisques perdus de Manuel Valls
Les astérisques perdus de Manuel Valls
Dans sa lettre aux députés avant le vote sous tension du programme de stabilité, Manuel Valls évoque un « moment de vérité ». Pour qu’il soit total, l’Opinion publie les astérisques oubliés de la missive du Premier ministre.
-« La confiance réciproque, c’est la condition de notre unité ». (*) : « Chers amis, je n’ignore pas que notre parti n’a cessé depuis Léon Blum d’être tiraillé entre deux gauches, l’orthodoxe et l’utopiste. En onze ans de synthèses acrobatiques à la tête du PS, François Hollande n’a pas su organiser notre « Bad Godesberg ». Nous sommes le dernier parti socialiste d’Europe réfractaire à la politique de l’offre. C’est ce lourd héritage que je gère aujourd’hui »
-« Le pouvoir d’achat, c’est la priorité aux plus modestes ». (**) « C’est d’abord la priorité à l’emploi. Mais il est plus aisé de redistribuer que de créer les conditions de l’emploi »
-« Que l’effort soit équitablement partagé. C’est la justice sociale ». (***) : « Sous couvert de justice, mon prédécesseur a organisé le plus grand rapt jamais vu sur les classes moyennes. On sait ce que nous a coûté le ras-le-bol fiscal… Cette année, nos compatriotes paieront 12 milliards de plus. Attention de ne pas rater avec le rabot ce que nous avons loupé avec les impôts »
- « Vous avez insisté sur la situation des fonctionnaires ». (****) : « Sarkozy en voulait moins, mieux rémunérés ; nous davantage – cas unique… au monde ? – moins bien payés. Soyons réalistes : nous préparons l’appauvrissement général de l’Etat »
- « Ce rendez-vous majeur nous oblige à nous dépasser ». (*****) : « Chers amis, prenons garde de ne pas être dépassés en défendant une idéologie du passé ».
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