POSSIBLE ?
jeudi 19 décembre 2013
SUEUR ET LARMES
SUEUR ET LARMES
Edouard Martin, c’est un ouvrier comme on en voit encore dans les films. Une belle et grande gueule, un leader théâtral aux convictions d’acier, prêt à mettre ses tripes sur la table pour sauver une sidérurgie en perdition bradée à un géant indien peu sensible au romantisme du personnage et à la survie de l’acier lorrain. L’annonce de la candida-ture du syndicaliste aux élections européennes suscite un déluge de réactions. Lui assume et n’entend pas se battre couché. Il a remporté une première victoire en exigeant la tête de liste. Avec lui, larmes et sueur sont garanties sur facture ! Un ouvrier en porte-drapeau du Parti socialiste, on n’avait pas vu cela depuis des lustres. C’est l’œuvre en coulisse de la ministre Aurélie Filippetti. Jeune norma-lienne, elle avait signé ,voici 10 ans, le livre « Les derniers jours de la classe ouvrière ». Voici un quart de siècle en Lorraine, le cédétiste Jacques Chérèque avait déjà fait le même voyage en politique. Comme José Bové des années plus tard. Bien entendu, quelques syndicalistes rivaux déglutissent leur frustration. C’est oublier que la CFDT est un syndicat réformiste. Pour une fois, le PS ne dégaine pas un apparatchik ou un fonctionnai-re en détachement. Leur ouvrier ne manquera pas d’allure, ce qui galvanisera le choc des Européen-nes dans le Grand Est avec le jeune frontiste Florian Philippot ou Nadi-ne Morano dont la candidature est contestée à l’UMP. L’égérie sarko-zyste dénonçait hier « la récom-pense » obtenue par Edouard Martin. C’est à se demander qui ne sera pas vraiment un cadeau pour l’autre...
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