- Au-delà du nombre, finalement pas si important que cela, la question, pour la France, est sensible. Non pas tant par le fait de mener une action de guerre en Syrie que par le risque que ce combat ne les transforme en martyrs et donc ne suscite des « vocations » dans les cités où le fondamentalisme dispose déjà d’un terreau. Ces « djihadistes » – dont certains, autoradicalisés, ne connaissent pas un mot d’arabe et n’ont jamais lu le Coran – peuvent ainsi apparaître comme des exemples et provoquer un effet « boule de neige » de nature à renforcer l’islam radical en France.
lundi 23 septembre 2013
Djihadiste : l’autre menace
Mythe ou réalité, partir faire le djihad en Syrie serait, selon certains, le dernier voyage à la mode chez les islamistes radicaux. Combien sont-ils, ces fondamentalistes, français ou vivant en France, partis combattre le régime de Bachar el-Assad dans les rangs de l’armée syrienne libre ou dans l’un des groupuscules islamistes affiliés à al-Qaida ? « Cent vingt » a dernièrement avancé le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.
Comment combattre ce risque qui peut toujours déboucher sur des actes terroristes, isolés ou organisés ? Là encore, la réponse est complexe dans un pays où la liberté est l’un des fondements de notre République. Le respect des libertés individuelles n’autorise pas – et c’est heureux – la surveillance de personnes sans qu’existent des éléments ou indices graves établissant qu’un crime ou un délit a été ou est en passe d’être commis. Mais cela revient à dire que, la plupart du temps, police et justice auront un temps de retard. Sauf lorsqu’il s’agit d’individus dont les desseins sont clairement identifiés, la réaction prévaudra sur la prévention.
L’affaire Merah en est le parfait exemple. Pourquoi donc un homme fiché pour ses idées religieuses radicales, ayant voyagé en Afghanistan, n’était-il pas sous surveillance ? Simplement parce que rien, de manière concrète, ne laissait présager une telle escalade, si soudaine, dans la violence. Ne serait-ce que pour une question de moyens, il ne peut y avoir un policier derrière chaque individu qui, par le passé, a pu avoir un comportement contraire à la loi. Le « droit à l’oubli », permettant à tout citoyen de retrouver ses droits pleins et entiers à partir du moment où il a réglé sa dette à la société, profite également aux fanatiques. La République ne peut finalement que redoubler de vigilance envers les discours, de tous ordres, porteurs de haine.
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