Les parasites et pillards français sont à court de victimes.
Le fardeau des dépenses publiques est énorme, avec le secteur public consommant 57% de la production économique. C'est plus que la Grèce ou la Suède ! Si rien n'est fait, la France va plonger dans une crise similaire à la Grèce, les investisseurs perdant confiance dans la capacité de l’État à payer ses factures.
La situation est si mauvaise que même le président socialiste François Hollande affirme qu'il prévoit de réduire les dépenses, mais il fait face dans son propre parti à une révolte de ceux qui refusent de reconnaître la réalité. Voici quelques extraits d'un article du journal britannique The Telegraph :
Le président François Hollande a déjà provoqué la colère de la majorité de sa propre base socialiste avec des plans de réduction des dépenses en termes absolus pour la première fois depuis 1958, mais c'est peut-être juste le début de la bataille. La Cour des Comptes n'est pas encore à mi-chemin de son resserrement budgétaire. "La France s'éloigne. Comme une vague qui s'en va, elle se retire petit à petit de l'économie mondiale, de façon imperceptible dans le passé, mais clairement visible aujourd'hui" déclare Jean-Pierre Letarte, le responsable d'Ernst & Young pour la France. Le gouvernement a prévu une contraction économique de 0,3% cette année avec une reprise faible pour la seconde moitié de l'année. Mais plusieurs économistes du privé craignent bien pire s'il y a un choc extérieur. "Cela pourrait atteindre une récession de 1,5%" a déclaré Jean-Michel Six de Standard & Poor's. M. Hollande a jusqu'ici suivi les demandes d'austérité de l'UE, retirant son engagement pour une stratégie de croissance dans le style du New Deal qu'il avait pris lors de sa campagne électorale. Mais sa cote de popularité s'est effondré plus vite que tous ses prédécesseurs, et la majorité de son parti est proche de la révolte.
Je serais surpris si la France suivait en réalité ce plan de réduction des dépenses, mais vous pouvez voir sur ce graphique que le temps de l'austérité budgétaire devait arriver depuis longtemps.
Pour être un peu optimiste, il faut reconnaître que les États font le bon choix quand il n'y a pas d'autre alternative. La Grèce, par exemple, a réduit ses dépenses trois ans d'affilée, ramenant son budget à 106 milliards d'euro l'année dernière contre 124 milliards en 2009. Malheureusement, il y a aussi eu de fortes hausses d'impôts et le niveau global des dépenses est encore le même qu'en 2007, de sorte que la Grèce est loin d'être un modèle à suivre. Mais au moins, l'ère des dépenses sans cesse croissantes est finie.
Je sais que ce sera l'euphémisme de l'année, mais la France ne sera pas la nouvelle Estonie. Au contraire du Parti Libéral Canadien ou du Parti Travailliste Australien, il ne semble pas que le Parti Socialiste français soit prêt à affronter la réalité et faire le bon choix.
Donc, je m'attends à un combat. D'un côté, nous aurons les étatistes rationnels qui reconnaissent que les réductions de dépenses sont nécessaires pour éviter une crise budgétaire. De l'autre, nous aurons les étatistes irrationnels qui pensent aveuglément que plus d'argent peut être pressé des riches avec une politique fiscale de guerre des classes.
Espérons de lourdes pertes des deux côtés.
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