TOUT EST DIT

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vendredi 26 avril 2013

Le grand secret de toutes les dépressions: plus les débiteurs remboursent, et plus ils ont de dettes

« Trois ans se sont écoulés, et la Grèce est devenue la preuve vivante de la théorie du grand économiste américain de la Grande Dépression, Irving Fisher. Du fait de la politique de la troïka, la théorie de la déflation de la dette est redevenue actuelle, 80 ans plus tard. Fisher était très visionnaire et très clair lorsqu’il a révélé le « grand paradoxe » de la Dépression, le « secret de toutes les grandes dépressions » : plus les débiteurs payent, et plus ils restent devoir d’argent… Plus nos salaires se réduisent pour que nous retrouvions de la compétitivité, plus le fardeau de la dette réelle s’alourdit. Le problème n’est donc pas que nous n’appliquons pas la politique correctement. C’est cette politique elle-même qui ne convient pas…
Cependant, les créanciers sont contents parce que cela augmente la valeur de leur argent et leur permet d’acheter à bon compte tout ce qui a été dévalué (les gens, les sociétés, les terres) ».
Le journal allemand Wirtschafts Deutsche Nachrichten, a indiqué que la dette avait effectivement augmenté dans 21 des 27 pays de la zone euro en 2012, soulignant que les mesures d’austérité n’avaient pas conduit à la réduction de l’endettement comme on pouvait s’y attendre.
Steen Jakobsen, l’Economiste en chef de Saxo Bank, confirme la théorie ci-dessus. Il nous a donné les indications suivantes:
L'économie américaine a une croissance de 2%, dont 1,6% sont utilisés pour le paiement des intérêts sur la dette nationale. Les Américains réduisent ainsi leurs dettes au rythme de 0,4% du PIB par an. La Belgique a une croissance négative de 0,5% et elle consacre 2% de son PIB à son service de la dette, ce qui aboutit à une augmentation annuelle du ratio d’endettement par rapport au PIB de 2,5%.
L’UE réclame à tous les pays membres de la zone euro de réduire leur endettement à moins de 90% du PIB d'ici à 2018. Cela implique que la Belgique, dont l'endettement actuel est d'environ 100% du PIB, réalise une croissance économique théorique de 3,5% au cours des 5 prochaines années (2% bruts pour la réduction de l’endettement provenant de (100% / endettement actuel - 90% / endettement cible)/5 ans, qui se soldent par environ 1,5% nets parce que les ratios d'endettement par rapport au PIB sont exprimés en incluant le coût de financement, et l’ajout des 2% du service de la dette donnent 3,5%)
Les pays ayant une dette élevée et une faible croissance économique ne peuvent jamais échapper à la spirale de l'endettement, ce qui pointe encore une fois vers l’irréalisme des objectifs économiques dans la zone euro.

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