dimanche 28 avril 2013
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Comme toujours dans les périodes difficiles, le scénario du changement de Premier ministre circule. Rumeur sans fondement. Sacrifier Jean-Marc Ayrault n'aurait pas grand sens. Ce serait un constat d'échec pour le président, alors que le moine-soldat de Matignon peut encore servir. Il est loyal et se tient sur la même ligne que Hollande.
L'analyse du timing politique conduit aussi au maintien d'Ayrault. La période qui vient reste dans le droit fil des premiers mois, celui de la politique de rigueur, de réduction des déficits et de recherche de la croissance. Tant que le chômage n'aura pas amorcé sa décrue, toute annonce de phase nouvelle restera inaudible. Pas d'autre choix que de traverser la phase la plus rude du quinquennat, quand les mesures n'ont pas produit les effets escomptés.
Le président, sonné comme un boxeur, a subi une avalanche de coups, le pire avec Cahuzac. Il a encaissé. Il fait passer ses lois et, malgré les manifestations, il peut retrouver de l'oxygène.
Et un peu de temps pour redonner de la cohérence à son attelage en plein cafouillage. Le pilotage du Premier ministre sur le gouvernement, le Parlement, le parti et les partenaires devra être repensé. Bercy a besoin d'une seule tête et les chefs d'entreprise d'être rassurés et soutenus. Plus de patrons voyous. Que des « chers patrons ». Foi de Hollande.
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