"Les impôts sont tout simplement trop élevés", estime l'avocat fiscaliste parisien Patrick Michaud, qui évoque la nouvelle tranche d'imposition à 75% pour les revenus annuels supérieurs à un million d'euros et l'impôt sur la fortune comme raisons invoquées par les candidats à l'exil fiscal.
- En Belgique, il n'y a ni ISF, ni taxation des plus-values mobilières et les droits de succession y sont plus faibles qu'en France, même si les salariés belges sont beaucoup plus taxés que leur homologues français.
- A Londres, la demande serait telle que le Lycée français n'accepterait plus d'inscriptions. Interrogé par Reuters, le Lycée français de Londres a dit "ne pas avoir le droit de communiquer" sur le sujet.
- Profils variés. "A New York et à Londres, ce sont des cadres supérieurs ou des entrepreneurs avec un profil plutôt financier. En Suisse, ce sont des retraités et des rentiers. En Belgique, on va retrouver des entrepreneurs ayant vendu leur société et souhaitant développer des projets ou désireux de poursuivre leur activité en France en prenant le Thalys tous les jours", note Thibault de Saint Vincent.
L'exil d'entrepreneurs n'est pas sans conséquences économiques - en plus des pertes de recettes fiscales consécutives à leur non imposition en France - et sociales puisque ces derniers disposent d'un pouvoir d'achat supérieur à la moyenne et emploient du personnel de maison.
En réponse à cet exil, le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac a suggéré l'idée de taxer en France les expatriés français qui bénéficient d'une imposition plus clémente.
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