7,8 milliards d'euros de sacrifices pour les Grecs ou 9,2 milliards ?
La Grèce estime que ce délai de deux ans devrait lui permettre de mettre en oeuvre les coupes budgétaires et les réformes de structure sans étouffer l'économie déjà très mal en point. Le FMI est prêt à lui consentir ce répit, d'ailleurs la directrice générale,Christine Lagarde, a plaidé jeudi 10 octobre pour que la Grèce obtienne ce délai de 2 ans pour brider son déficit. Mais certains pays de la zone euro restent réticents à prêter davantage et exigent encore plus d'efforts d'Athènes.
Les divergences entre les instances internationales portent aussi sur l'évaluation de la situation. Alors que la Grèce s'est engagée à réduire la dette nationale à 120% de son produit intérieur brut en 2020, la BCE et le FMI évaluent plutôt ce chiffre à 140% à la même date. La Commission européenne se révèle pourtant plus optimiste en tablant sur 128%, indique Der Spiegel.
Le gouvernement grec jugeait initialement suffisant un train de 7,8 milliards d'euros de sacrifices financiers qu'il impose au peuple grec en échange d'une tranche de crédit de 31,5 milliards qu'il attend depuis juin. Les négociations avec la troïka portaient ce week-end sur un montant de 9,2 milliards d'euros, selon une source du ministère grec des Finances. Le Premier ministre Antonis Samaras a en tout cas prévenu que son pays n'était pas en mesure de supporter davantage d'austérité et que si la prochaine tranche d'aide financière prévue n'arrivait pas, les coffres de la Grèce seraient vides en novembre.
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