Selon l'écrivain qui a suivi François Hollande durant sa campagne, le
candidat socialiste ne mâchait pas ses mots envers son adversaire.
François Hollande avait fait de son combat contre Nicolas Sarkozy une affaire personnelle au point de le traiter de "salopard" en privé, selon Laurent Binet
qui a été invité par le futur président à suivre la campagne électorale
à ses côtés. L'écrivain a suivi pas à pas François Hollande, comme Yasmina Reza l'avait fait en 2007 avec son prédécesseur, et publie à la rentrée un récit (Rien ne se passe comme prévu), dont Le Nouvel Observateur de jeudi publie les bonnes feuilles.
Il
s'en dégage le portrait d'un homme "sans états d'âme", "formidable
machine de guerre qui était configurée de façon optimale pour atteindre
son but", selon l'écrivain, mais aussi la description d'une animosité
féroce envers Nicolas Sarkozy. Le 6 mai 2012, une fois la victoire
confirmée, sa compagne Valérie Trierweiler
pose aux quelques personnes rassemblées autour de l'élu une question :
sur qui chacune d'entre elles a-t-elle "l'impression de prendre une
revanche personnelle" ? "Hollande dit simplement : "Sarkozy", raconte
Laurent Binet.
MadoffDe même, alors que pendant la
campagne on a beaucoup reproché à François Hollande d'avoir dit que son
principal concurrent était un "sale mec", ce qu'il a présenté comme une
boutade, l'écrivain souligne qu'il allait beaucoup plus loin. "Ça m'a
fait rire, parce qu'en privé il traitait régulièrement Sarkozy de
salopard, de manière tout à fait tranquille", dit-il dans une interview
au Nouvel Observateur.
Enfin,
quand, lors d'une émission télévisée, Nicolas Sarkozy demande que
François Hollande condamne les propos de la première secrétaire du PS Martine Aubry qui l'a comparé à l'escroc américain Bernard Madoff
"qui, à ma connaissance, a 183 années de prison", François Hollande,
devant sa télévision, a lancé, selon l'écrivain : "Mais... tu les auras
!"
jeudi 16 août 2012
Quand Hollande traitait Sarkozy de "salopard"
LES FRANÇAIS ONT EU TORT D'EJECTER SARKOZY,
ILS VONT LE PAYER CHER, TRÈS CHER.
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