lundi 20 février 2012
Le spectre grec reste contagieux
Pendant que le président-candidat nous parle de la France dont il rêve, nombre de Français redoutent de plus en plus un scénario à la grecque. Ce pays ne cesse de se rapprocher du gouffre depuis deux ans, pendant que l'Europe lui impose une rigueur aux lourdes conséquences économiques, sociales et humaines. Les gouvernants grecs successifs sont étranglés par des taux d'intérêt excessifs et incapables de redresser une situation minée par l'économie parallèle et l'évasion fiscale. Alors qu'une nouvelle réunion des ministres des Finances de la zone euro doit se pencher ce lundi sur le deuxième plan de soutien de 130 milliards d'euros au pays moribond, le spectre d'un défaut de paiement plane toujours sur l'État grec. Encore divisée, l'Europe devrait avoir le renfort du FMI et enfin celui de la Banque centrale européenne. Le refus de son intervention massive depuis deux ans n'a ainsi fait qu'approfondir le caveau où s'enfonce peu à peu la population grecque. Cette lenteur européenne peinant à dépasser ses égoïsmes et intérêts nationaux continue à accroître le coût public du sauvetage, ou du naufrage. Elle a au moins permis aux créanciers privés d'accepter de perdre les 3/4 des fonds prêtés. À croire que le pur et simple effacement de la dette aurait pu être acté il y a des mois. Autant d'atermoiements qui encouragent les eurosceptiques, mais aussi les spéculateurs prêts à miser contre la zone euro. Car Portugal, Espagne, Italie, et aussi la France sont désormais des cibles tentantes. Vu la promptitude des secouristes, le spectre grec ne sera bientôt plus seul dans les limbes de l'économie mondiale.
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