"Cette économie est sur-réglementée, conçue pour protéger de la concurrence et très résistante au changement. Bien que la chancelière allemande, Angela Merkel, harangue régulièrement les pays comme l'Espagne, l'Italie et la Grèce pour qu'ils deviennent plus compétitifs, l'économie allemande a elle aussi certains de ces vices, parmi lesquels les professions protégées ou encore des plans locaux d'urbanisme destinés à favoriser les entreprises existantes au détriment des nouvelles."Interviewé par le quotidien américain, Andreas Wörgötter, économiste de l'OCDE, fait état d'une économie duale, et cite les nombreux obstacles à l'entrepreneuriat, la difficulté de déréglementer plusieurs secteurs ou encore la rigidité des formations :
": d'un côté nous avons le secteur de l'export non subventionné très dynamique, innovant, compétitif et revatilisant, de l'autre, il y a le secteur des services bien moins brillant qui repose sur des barrières à l'entrée, des subventions, un secteur qui ne se développe pas et qui est inaccessible à de nouvelles activités."L'économiste rappelle que si l'économie allemande a connu une croissance de 3% l'année dernière, elle ne devrait progresser de seulement 0,6% cette année et de 1,9% en 2013 (prévisions de l'OCDE). A son sens, le succès des exportations allemandes a sapé la volonté politique de mettre un terme à tous ces freins économiques qui pourraient, à terme, entraîner un très grave défaut de compétitivité.
"Le débat sur la puissance de l'économie allemande nous a fait perdre de vue qu'il n'y a pas si longtemps, l'Allemagne était le malade de l'Europe", conclut le New York Times.
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