Une impression de déjà vu. En 2007, c'était le père. Aujourd'hui, c'est la fille qui s'alarme de la difficulté du Front national à réunir 500 parrainages pour sa candidature à la présidentielle. Sa thèse est connue : il s'agirait d'un déni de démocratie si le représentant du parti d'extrême droite ne pouvait être présent au scrutin. En revanche, les arguments se sont affûtés. Et le FN a obtenu hier une jolie victoire : le Conseil d'Etat a reconnu la validité de la démarche frontiste et a transmis la question au Conseil constitutionnel, qui se prononcera avant le 22 février. Belle réussite donc pour Marine Le Pen. Après avoir bénéficié de la médiatisation de sa protestation, elle va pouvoir encore occuper le terrain et relancer ainsi sa campagne. Plus profondément, c'est le système même des « parrainages » qui démontre un peu plus son absurdité. Ne permettant même plus de limiter le nombre de candidats, il crée un obstacle choquant au droit légitime en démocratie de pouvoir se présenter devant le suffrage populaire (seul à même de juger du côté « fantaisiste » des candidats et de les légitimer ou pas). À ce titre, la revendication de Marine Le Pen d'un anonymat des signatures, tout comme la proposition d'un député UMP de pouvoir parrainer plusieurs candidats, ne feraient qu'en renforcer l'absurdité. Et la focalisation sur l'échéance présidentielle ne doit pas faire oublier que l'absence de proportionnelle aux législatives est, plus encore, un obstacle aux « expressions pluralistes des opinions et à la participation équitable des partis à la vie démocratique de la nation », que la loi doit garantir, comme l'a acté hier le Conseil d'Etat.
vendredi 3 février 2012
L'absurdité du système des parrainages
Une impression de déjà vu. En 2007, c'était le père. Aujourd'hui, c'est la fille qui s'alarme de la difficulté du Front national à réunir 500 parrainages pour sa candidature à la présidentielle. Sa thèse est connue : il s'agirait d'un déni de démocratie si le représentant du parti d'extrême droite ne pouvait être présent au scrutin. En revanche, les arguments se sont affûtés. Et le FN a obtenu hier une jolie victoire : le Conseil d'Etat a reconnu la validité de la démarche frontiste et a transmis la question au Conseil constitutionnel, qui se prononcera avant le 22 février. Belle réussite donc pour Marine Le Pen. Après avoir bénéficié de la médiatisation de sa protestation, elle va pouvoir encore occuper le terrain et relancer ainsi sa campagne. Plus profondément, c'est le système même des « parrainages » qui démontre un peu plus son absurdité. Ne permettant même plus de limiter le nombre de candidats, il crée un obstacle choquant au droit légitime en démocratie de pouvoir se présenter devant le suffrage populaire (seul à même de juger du côté « fantaisiste » des candidats et de les légitimer ou pas). À ce titre, la revendication de Marine Le Pen d'un anonymat des signatures, tout comme la proposition d'un député UMP de pouvoir parrainer plusieurs candidats, ne feraient qu'en renforcer l'absurdité. Et la focalisation sur l'échéance présidentielle ne doit pas faire oublier que l'absence de proportionnelle aux législatives est, plus encore, un obstacle aux « expressions pluralistes des opinions et à la participation équitable des partis à la vie démocratique de la nation », que la loi doit garantir, comme l'a acté hier le Conseil d'Etat.
Une impression de déjà vu. En 2007, c'était le père. Aujourd'hui, c'est la fille qui s'alarme de la difficulté du Front national à réunir 500 parrainages pour sa candidature à la présidentielle. Sa thèse est connue : il s'agirait d'un déni de démocratie si le représentant du parti d'extrême droite ne pouvait être présent au scrutin. En revanche, les arguments se sont affûtés. Et le FN a obtenu hier une jolie victoire : le Conseil d'Etat a reconnu la validité de la démarche frontiste et a transmis la question au Conseil constitutionnel, qui se prononcera avant le 22 février. Belle réussite donc pour Marine Le Pen. Après avoir bénéficié de la médiatisation de sa protestation, elle va pouvoir encore occuper le terrain et relancer ainsi sa campagne. Plus profondément, c'est le système même des « parrainages » qui démontre un peu plus son absurdité. Ne permettant même plus de limiter le nombre de candidats, il crée un obstacle choquant au droit légitime en démocratie de pouvoir se présenter devant le suffrage populaire (seul à même de juger du côté « fantaisiste » des candidats et de les légitimer ou pas). À ce titre, la revendication de Marine Le Pen d'un anonymat des signatures, tout comme la proposition d'un député UMP de pouvoir parrainer plusieurs candidats, ne feraient qu'en renforcer l'absurdité. Et la focalisation sur l'échéance présidentielle ne doit pas faire oublier que l'absence de proportionnelle aux législatives est, plus encore, un obstacle aux « expressions pluralistes des opinions et à la participation équitable des partis à la vie démocratique de la nation », que la loi doit garantir, comme l'a acté hier le Conseil d'Etat.
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