TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mercredi 15 février 2012

Après Boutin, Morin ? 

D’inébranlables convictions motivaient sa candidature, malheur à qui oserait l’entraver. En bloquant les indispensables parrainages, par exemple… Elle menaçait alors de disperser l’UMP, façon puzzle, aux quatre coins du cher et vieux pays. L’Élysée tremblait, le camp majoritaire claquait des dents. L’ennemie intime, forte de 0,5 % d’intention de vote, allait faire sauter la baraque. Dieu merci, la paix revient. L’aigle vengeur rentre au bercail sur les ailes d’une colombe. Christine Boutin avait promis “la bombe atomique”, un écran de fumée suffira. Elle se range aux côtés de Nicolas Sarkozy. Après tant d’anathèmes, la voici en solennelle communion avec le président. Par quel miracle ? “En refusant le mariage gay et l’euthanasie, il a rejoint les valeurs que je porte”. C’est le chef de l’État qui se rallie à Christine Boutin, et non l’inverse ! La démocrate-chrétienne peut donc “manger son chapeau” en gardant la tête haute. Saluons l’acrobatie. On attend désormais les nobles raisons qu’invoquera Hervé Morin pour justifier son renoncement. Le centriste s’apprêterait, à son tour, à se désister en faveur du champion de la droite. On l’a pourtant entendu, l’air martial, jurer dix fois plutôt qu’une : “J’irai jusqu’au bout”. Civile ou militaire, la retraite en rase campagne reste un exercice périlleux. L’ex-ministre de la Défense devra trouver les mots pour justifier ses contradictions tactiques. Parce que la troupe, derrière, commence à fatiguer…

0 commentaires: