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vendredi 6 janvier 2012

La Grèce menacée d'un "défaut incontrôlé" en mars sans accord salarial

Le Premier ministre grec Lucas Papademos a mis en garde mercredi contre un "défaut (de paiement) incontrôlé" auquel la Grèce pourrait faire face en mars si le patronat et les syndicats ne parvenaient pas à un accord sur la réduction des coûts du travail pour stimuler la compétitivité.

"Faute d'un accord et du financement qui y est lié, la Grèce sera confrontée à un danger immédiat de défaut (de paiement) incontrôlé en mars", a averti M. Papademos après une série de rencontres avec les partenaires sociaux.
"Les partenaires sociaux doivent déployer de grands efforts au cours des négociations pour améliorer la compétitivité de l'économie et stimuler l'emploi", a souligné le Premier ministre.
"Nous ne pouvons pas escompter que d'autres Etats de l'Union européenne et les organisations internationales continuent à soutenir financièrement un pays qui ne s'adapte pas à la réalité et ne traite pas ses problèmes", a relevé M. Papademos.
Les bailleurs publics de la Grèce, Union Européenne et Fonds Monétaire International (FMI), ont demandé au gouvernement de revoir les salaires du privé pour améliorer la compétitivité de son économie.
Le chef du gouvernement a reconnu mercredi qu'ils avaient à nouveau soulevé "une série" de questions liées au marché du travail, dont celle du salaire minimum, à l'approche de négociations cruciales sur le versement de nouveaux fonds à la Grèce.
Ces discussions visent à débloquer le nouveau plan d'aide à la Grèce mis en place par la zone euro fin octobre. Athènes espère un premier versement de prêts d'un montant de 89 milliards d'euros à la fin janvier.
"Si nous ne prenons pas des mesures importantes, si nous ne faisons pas bonne impression, l'évaluation de nos partenaires risque de ne pas être positive", a prévenu M. Papademos. "Nous risquons de nous retrouver sans rien."
Le principal syndicat du secteur privé a toutefois rejeté mercredi toute baisse de salaire et insisté sur le respect des conventions salariales.
"Nous ne sommes pas disposés à céder le moindre pouce sur le salaire garanti des travailleurs pauvres", a déclaré à la presse Yiannis Panagopoulos, le chef du syndicat du secteur privé GSEE.
"Nous avons signé un accord, nous demandons aux employeurs d'honorer leur signature", a-t-il poursuivi après avoir rencontré M. Papademos.
Le salaire minimum légal en Grèce - actuellement juste au dessus de 750 euros -- est fixé par une convention collective signée par les syndicats des salariés.

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