lundi 30 janvier 2012
Allemagne, « Ich liebe dich »
Nicolas Sarkozy a fait son coming-out hier soir à la TV (la TV triple A). Il adore l'Allemagne. C'est son modèle économique. Il devrait tout de même prendre garde aux formulations à chausse-trapes. « Si ça marche en Allemagne, pourquoi ça ne marcherait pas en France ? » Et de citer les réformes drastiques lancées en 2003 par le chancelier fédéral allemand, socialiste. Eh oui, et si on considérait que les socialistes au pouvoir, ça a marché en Allemagne ? Bon, ça eut marché, comme disait Fernand Raynaud, car c'est par une femme de droite que les électeurs allemands ont finalement remplacé Gerhard Schröder. Angela Merkel, première supporter du chef de l'Etat s'il est candidat, avait bénéficié de l'impopularité générée par les plans de rigueur de son prédécesseur. Ça non plus, il n'y a pas de raison que ça ne marche pas en France. « L'important, Mme Chazal, n'est pas la date d'application des mesures, mais quand on les décide. » Précisément ! L'un de ses slogans de 2007 était de s'ériger en « président du pouvoir d'achat ». Et il ne s'y attaque réellement que maintenant, après deux crises sans précédent. Emploi, logement ; baisser les charges patronales et augmenter la TVA pour favoriser le « made in France » et freiner les importations ; des accords d'entreprises pour revenir sur les 35 heures « jamais imitées »... La litanie est pleine de bon sens et assez pédagogique. Reste à savoir comment ce sera ressenti par les ouvrières de Lejaby et d'ailleurs. Car ce qui compte désormais, ce n'est plus le pouvoir, qu'a encore Nicolas Sarkozy, mais sa conquête, qu'il n'a pas encore enclenchée.
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