En Grèce, l'opposition refuse de s'engager par écrit auprès de Bruxelles sur la volonté du prochain gouvernement à mener une politique d'austérité. Une condition que les ministres de l'Eurogroupe ont toutefois jugé indispensable au déblocage de la prochaine tranche d'aide internationale à la Grèce soit 8 milliards d'euros tirés du premier plan de sauvetage de la Grèce, au printemps 2010. Sans cette somme, dont le versement a été repoussé à plusieurs reprises, la Grèce sera en cessation de paiement mi-novembre. En proposant la semaine dernière un référendum - finalement abandonné - sur le plan européen d'austérité, Georges Papandréou, alors Premier ministre, avait pour le moins surpris ses partenaires européens, qui avaient dès lors cessé de le considérer comme un « partenaire », justement, fiable.
Il semble que le chef de ses opposants, Antonis Samaras, de la Nouvelle Démocratie, la droite, ait la même manière de fonctionner que Papandréou, puisque le 8 novembre il a laissé entendre qu'il refusait la demande des représentants de la zone euro : une demande exigeant que les deux principaux partis grecs envoient une lettre signée dans laquelle ils s'engagent à respecter le plan européen d'aide à la Grèce, tout comme les mesures décidées pour assainir ses comptes publics.
En substance, Antonis Samaras a expliqué qu'il avait déjà dit, à plusieurs reprises, qu'il allait respecter le plan, il n'y a donc aucune raison de douter de sa parole, et puis explique-t-il, « il y a une dignité nationale ». Mais la Commission européenne est revenue à la charge mardi soir : elle veut des garanties sinon les huit derniers milliards du premier plan de 2010 ne seront pas débloqués.
Alors est-ce qu'on se dirige vers un nouveau bras de fer ? Le premier avait fait des dégâts, et au final Georges Papandréou l'avait perdu, maintenant pour Oli Rehn, le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, « il faut réparer la confiance »
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