TOUT EST DIT

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mercredi 31 août 2011

Un vrai sujet d'insécurité pour le PS

Lors de son opération commando surprise à Marseille, sur la sécurité, Martine Aubry ne l'a pas vu, pas aperçu et n'a pas dit un mot de « l'affaire ». Elle embarrasse pourtant le PS au plus haut point et pourrait, si un juge allumait la mèche, voir le bâton de dynamite enfoui sous le Vieux Port exploser bientôt. On saura en effet le 8 septembre si Jean-Noël Guérini, soupçonné d'avoir profité de ses fonctions publiques pour avantager les intérêts privés de son frère, est mis en examen dans l'enquête sur les marchés présumés frauduleux de l'agglomération marseillaise. Auquel cas le puissant baron qui règne sur le conseil général et siège au Sénat n'aurait d'autre choix que de se placer en congé du parti. C'est l'option d'évidence posée par Harlem Désir qui a mis les pieds dans le plat. Seulement voilà, le sulfureux et roué Guérini, réputé bagarreur, ne l'entend pas ainsi. Au nom de la présomption d'innocence, il a déjà prévenu qu'il ne démissionnerait pas. Mieux, ou pis, il suggère à Harlem Désir, dont il rappelle cruellement une condamnation naguère pour recel d'abus de biens sociaux, de donner l'exemple ! L'attaque fait mal - du pain bénit pour la droite en pleine primaire et à la veille des sénatoriales - et le PS, conciliant jusqu'ici envers le cas Guérini, symbole du clientélisme de l'une de ses plus influentes fédérations, doit enfin sortir de sa grande mansuétude. Quitte à donner raison à Arnaud Montebourg, pourfendeur solitaire du système « féodal » marseillais. Après DSK, Guérini sera-t-il un nouveau sparadrap collé aux basques des duellistes Aubry et Hollande, au regard de leurs états de service rue de Solférino ?

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