vendredi 12 août 2011
La bourse n'est pas qu'un jeu de société
« L'argent est un bon serviteur mais un mauvais maître ». Le constat d'Alexandre Dumas restera moderne pour l'éternité. « Dis papa, c'est quoi la bourse ? C'est quoi la crise ? » Allez expliquer ça simplement aux enfants. On pourrait répondre que la société repose de plus en plus sur de l'argent virtuel. On utilise des euros qu'on n'a pas - et les États sont les plus dispendieux en la matière - souvent prêtés par des banques. Ou alors on achète des bouts immatériels d'entreprises - des parts - pour leur donner les moyens de se développer, et surtout en espérant les revendre plus tard quand elles auront pris de la valeur. « Ça veut dire que plus on a de l'argent, plus on peut en gagner, sans travailler ? C'est pas juste ! » Ils comprennent vite, les petits. On peut aussi perdre de l'argent juste parce qu'une rumeur annonce qu'on va en perdre ! La bourse, c'est un grand jeu de société, où l'on bluffe, on gagne, on perd, et ça va de plus en plus vite, on s'affole ; ça monte et ça descend sans aucune logique. C'est virtuel, mais avec des conséquences dans la vie réelle. Ce que Brassens disait pour la chanson est vrai pour tous les secteurs d'activité : « C'est très emmerdant, cette histoire d'argent. Ça ne nous rapporterait rien qu'on le ferait quand même ! Si on était payé comme un fonctionnaire pour faire ce que l'on fait, on continuerait . » Est-il possible de remettre en cause cette suprématie du dieu argent, surtout le virtuel, sans passer pour un utopiste rétrograde ? Peut-on réinjecter dans la société des valeurs humaines, plus précieuses, mais qui ne font apparemment pas avancer l'économie ?
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