TOUT EST DIT

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lundi 11 juillet 2011

 EN BREF

 Le débat sur l’avortement refait surface

Newsweek Polska, 8 juillet 2011
"L'avortement sur un appel téléphonique", titre Newsweek Polska, notant que si la Pologne a l'une des lois les plus restrictives en Europe (seuls Malte et l'Irlande ont une législation plus stricte), "avorter est plus facile que commander une pizza." Deux possibilités existent : les cliniques privées à l'étranger, par exemple en Slovaquie, ou leurs homologues polonaises qui font leur publicité à l'aide d'euphémismes dans les journaux. Dans les deux cas, la procédure coûte au moins 500 euros. La semaine dernière, le Parlement polonais a reçu un projet de loi prévoyant l'interdiction totale de l'avortement, soutenue par 600 000 signatures. "Il n'y a aucune raison pour l'Etat de maintenir une licence légale pour tuer", explique Mariusz Dzierzawski, auteur de l'initiative.
Les opposants soutiennent qu'une législation plus restrictive ne fera que provoquer le développement de "l'avortement souterrain". Officiellement, seuls 538 avortements légaux ont été effectués dans le pays en 2010 pour une population de 38 millions d'habitants, mais des statistiques non officielles de la Fédération pour les femmes et le planning familial estiment le nombre de femmes qui ont pratiqué un avortement à plus de 100 000 par an. Cela signifie, écrit Newsweek Polska, que la législation actuelle, en place depuis 1993, qui permet l'avortement dans seulement trois cas (viol ou inceste, risque grave pour la vie ou la santé de la mère, ou dommages permanents et irréversibles pour la santé du foetus), "ne marche pas concrètement". Un récent sondage montre que l'opinion publique est divisée sur la question, avec 45% soutenant l'avortement légal et 50% en faveur d'une interdiction absolue. 


Le flou le plus total

De Morgen, 8 juillet 2011
"Pfffff"... En une page blanche, De Morgen exprime la situation de détresse dans laquelle la Belgique se trouve désormais. Le 7 juillet, Bart De Wever (N-VA), le leader du plus grand parti flamand, "a fait du petit bois" de la note que le formateur royal, le socialiste Elio Di Rupo avait présentée 3 jours plus tôt pour sortir de l'impasse institutionnelle. "La note est néfaste pour tous les habitants de ce pays et notamment pour les Flamands", a expliqué De Wever. "La surprise ne porte même pas sur le non de De Wever mais sur sa façon de le dire, estime l’éditorialiste du Morgen. Rien du tout, vraiment que dalle n'est positif dans la note de Di Rupo, qui n’a pas seulement été complètement rasée, mais carrément enterrée à plusieurs mètres sous terre". Et maintenant ? Telle est la grande question que la presse belge se pose. Di Rupo, qui rend compte au roi ce vendredi, n'a pas voulu réagir, mais il semble "particulièrement inquiet quant à l’avenir du pays", conclut le journal.


Murdoch sacrifie News of the World

The Times, 8 juillet 2011
Le geste est radical. Face aux révélations sur les écoutes téléphoniques effectuées par le News of the World sur des dizaines de personnes, le patron de NewsCorp, Rupert Murdoch, a décidé de fermer l'hebdomadaire vieux de 168 ans. "Un morceau d'Angleterre est mort hier, et c'est un moment de deuil", écrit le Times, le quotidien phare du groupe. "Les techniques d'investigation du journal dans ce qu'elles avaient de pire ont entraîné sa fermeture. Mais dans ce qu'elles avaient de meilleur, elles ont produit de grands articles et parfois révélé de grands méfaits." Pour le Times, le scandale ne concerne que "une poignée de personnes [qui] en ont bafoué d'autres qui étaient dans le chagrin et le désespoir. Elles se sont couvertes de honte, ont détruit un journal et endommagé la confiance en la presse libre. Il faudra longtemps avant que cette confiance ne soit regagnée."
Tandis que le quotidien souligne que "la chute catastrophique de la publicité" a été le coup de grâce pour le News of the World, The Independent estime que "le journal a été sacrifié pour une femme", son ancienne patronne, Rebekah Brooks, très proche de Murdoch, qui dirige aujourd'hui le secteur presse écrite de NewsCorp.

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