TOUT EST DIT

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samedi 25 juin 2011

Faut-il aider la Grèce ?

La morale et l'économie ne font pas nécessairement bon ménage. Sauf en Grèce, ces temps-ci : la mère patrie de l'Europe est punie par une sorte de justice immanente après des années de tricherie et de laxisme en matière de comptabilité publique.

De ce point de vue, toute la classe politique grecque est à jeter dans les poubelles de l'Histoire, à commencer par les dirigeants socialistes actuels qui, sous la houlette de Georges Papandréou, se sont fait élire sur un programme ultradémagogique. D'où la colère légitime des Allemands, qui se sont imposé une rude cure d'austérité il n'y a pas si longtemps et à qui nous demandons sans cesse de rajouter au pot grec.

Faut-il continuer à aider la Grèce ? Après les fiascos de ses différents plans d'aide, à peine bouclés qu'ils sont déjà défaits par la spéculation, l'Europe doit choisir une stratégie. Soit la stratégie égoïste, en chassant la Grèce en faillite de la zone euro, ce qui ouvrirait la voie à un démantèlement de la monnaie unique. Soit, au contraire, la stratégie dynamique, en donnant un coup d'accélérateur à la construction européenne.

D'abord, en instituant un marché obligataire unique pour les bons du Trésor des pays européens, ce qui tuerait dans l'oeuf la spéculation qu'exacerbent des taux d'intérêt différents.

Ensuite, en créant, comme l'a proposé Jean-Claude Trichet, un ministère européen des Finances pour prévoir et mieux contrôler les sorties de route des mauvais élèves.

Enfin, en relançant le volet politique de l'Europe, qui, dans les crises, a presque toujours un train de retard.

Si l'Europe ne choisit pas rapidement cette stratégie, on ne comprend pas pourquoi elle s'obstinerait à remplir davantage cette spécialité grecque qu'est le tonneau des Danaïdes.

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