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samedi 28 mai 2011

Recherche en Grèce d'un consensus politique sur la rigueur

Le Premier ministre grec, George Papandréou, a réuni vendredi les représentants des partis politiques pour tenter de dégager un consensus sur les mesures d'austérité nécessaires pour sortir le pays de la crise.

Ce consensus est jugé indispensable avant le déblocage d'une nouvelle tranche de l'aide allouée par l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), soit 12 milliards d'euros.

L'opposition s'est pour l'heure déclarée hostile aux mesures proposées par le gouvernement pour sortir de la crise résultant d'un endettement massif. Après les avoir rencontrés un par un, le Premier ministre a demandé au président Karolos Papoulias de convoquer les chefs de file de tous les partis.

Le conservateur Antonis Samaras, dirigeant de la Nouvelle démocratie, qui a voté contre le plan sauvetage adopté l'an dernier, a déjà fait savoir qu'il continuerait à s'opposer au plan d'austérité.

Ses homologues de la Coalition de gauche et du Parti communiste, qui n'hésitent pas à boycotter ce genre de rencontres, ont également accepté l'invitation du Premier ministre, tout comme le dirigeant du LAOS, formation d'extrême gauche.

Selon le quotidien Kathimerini, le Premier ministre envisage de remanier son équipe et pourrait inviter des personnalités de l'opposition à y siéger moyennant leur soutien au plan d'austérité.

Le gouvernement a démenti mercredi avoir l'intention de procéder à un référendum sur les nouvelles mesures d'austérité ou sur l'euro.

Les syndicats du personnel des entreprises publiques menacées de privatisation ont par ailleurs annoncé une grève de 24 heures le 15 juin.

Athènes a annoncé lundi une série de nouvelles mesures budgétaires visant à économiser plus de cinq milliards d'euros et à ramener le déficit public à 7,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2011.

Les marchés financiers continuent toutefois à douter de la crédibilité du plan d'assainissement d'Athènes. Ceci alimente les spéculations sur la possibilité d'un nouveau plan d'aide et d'une restructuration de la dette publique qui pourrait forcer les prêteurs à renoncer à une partie de leurs créances.

Le FMI pourrait décider de ne pas verser sa contribution à la prochaine tranche d'aide que doit recevoir la Grèce s'il n'a pas l'assurance que les pays européens tiendront leurs engagements sur les douze prochains mois, a averti jeudi Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe. (

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