TOUT EST DIT

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jeudi 4 novembre 2010

Premier ministre introuvable

Le moment approche enfin où le mystère de la formation du nouveau gouvernement sera levé. Il faut bien avouer que l'on n'a toujours pas compris pourquoi le président, contrairement à tous ses prédécesseurs, avait cru bon d'annoncer ce changement six mois à l'avance. Etait-ce pour faire monter le suspense, comme en amour les préliminaires font monter le désir ? On serait alors en droit de voir arriver à Matignon un… superman ! Mais, à entendre les indiscrétions et confidences des milieux soi-disant bien informés, on est pris d'un terrible doute : superman existe-t-il ? Pas un seul prétendant n'échappe à la critique assassine de ses petits camarades. Qu'on en juge : Copé trop incontrôlable, Juppé trop fort, Alliot-Marie trop classique, Lemaire-Baroin-Chatel trop jeunes, Bertrand trop UMP, Hortefeux trop flic, Guéant trop préfet, Lagarde trop financière, Woerth trop cuit. Mais alors il ne reste que Borloo ? Surtout pas ! Borloo, il est trop tout. Vous vous rendez compte, pendant la grève, il répétait matin et soir qu'il n'y avait aucun problème d'approvisionnement en essence, alors que, au même moment, des millions d'automobilistes constataient le contraire. Non, vraiment, il est trop. C'est normal puisqu'il est le favori.

Si donc on attend encore l'annonce du nouveau gouvernement, c'est que le président cherche désespérément un Premier ministre. Peut-être se demande-t-il d'ailleurs lui-même pourquoi il est si difficile de dénicher l'homme ou la femme idoine. Il y a tout de même 65 millions de Français et parmi eux on a bien trouvé de remarquables patrons de grandes entreprises dont les responsabilités n'ont pas grand-chose à envier à celles de chef du gouvernement. Serait-ce que la fabrique française d'hommes politiques de qualité connaîtrait des ratés ? Serait-ce que, en qualifiant son Premier ministre de « collaborateur », le président aurait tari les vocations ? A moins que, comme disait Rocard, le job soit une telle galère que plus personne n'en a envie. Ils préféreraient tous être président. Sauf Fillon, bien sûr.

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