Le "New York Times" critique vivement la politique sécuritaire de Sarkozy
Avec ses nouvelles mesures sécuritaires, Nicolas Sarkozy "attise dangereusement les sentiments anti-immigrés", juge vendredi 6 août le New York Times, dans un éditorial titré "Xénophobie : chasser les non-Français". Le journal condamne vivement les "calculs politiques à court terme" du président français.
Le prestigieux quotidien new-yorkais dénonce en particulier le projet de retrait de la nationalité française aux délinquants d'origine étrangère coupables de polygamie, d'excision ou ayant atteint à la vie d'un membre des forces de l'ordre. Rappelant qu'aux Etats-Unis la citoyenneté américaine, qu'elle soit de naissance ou acquise, est protégée par le 14e amendement, le New York Times écrit que "Nicolas Sarkozy, qui aime être appelé Sarko l'Américain, attise dangereusement les passions anti-immigrés pour des calculs politiques à court terme".
"Et ce, dans un pays qui a longtemps défendu avec orgueil le principe d'égalité devant la loi de tous les citoyens français", poursuit le journal, rappelant que M. Sarkozy a épousé une Italienne naturalisée française, Carla Bruni, et a pour père un immigrant hongrois, Pal, qui a également acquis la citoyenneté française. Le principe d'égalité devant la loi "s'applique" à l'épouse et au père du président français "et doit s'appliquer à n'importe qui d'autre", tranche le New York Times.
Le quotidien revient également sur le démantèlement de camps illégaux de Roms et sur le renvoi de leurs occupants en Roumanie et en Bulgarie, "deux pays membres de l'Union européenne". "Faire campagne contre les immigrés est populaire chez les électeurs français de souche et M. Sarkozy ne s'en est jamais caché. Il a bâti sa campagne présidentielle de 2007 sur son bilan d'homme à poigne [et aux mots incendiaires] lorsqu'il était ministre de l'intérieur", poursuit le journal.
Mais alors que la cote de popularité du chef de l'Etat est "au plus bas" et que le Front national reprend des forces avec Marine Le Pen, "il est allé plus loin, inquiétant les membres de la droite traditionnelle". Ces derniers, conclut le Times, "ont raison de s'inquiéter, et [M. Sarkozy] est, à tort, aventureux d'ignorer leurs conseils de prudence".
DANS L'AFFAIRE JUDITH MILLER IL NE VÉRIFIA PAS SES SOURCES D'INFORMATION, L'AFFAIRE JAYSON BLAIR, QUI PLAGIA PLUSIEURS ARTICLES...ET J'EN PASSE JUSQU'À L'AFFAIRE MAC CAIN, OÙ LE JOURNAL REFUSA DE PUBLIER UNE TRIBUNE DE CE CANDIDAT EN 2008.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire