TOUT EST DIT

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ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

samedi 7 août 2010

Et ménagez-vous !

Allez ! On pose les cartables, les téléphones à tout faire, les ordinateurs, le banquier, la montre, les factures, les mauvaises questions et on ouvre la parenthèse de l'été. Être une quinzaine, une quinzaine seulement, beau, beau et bon à la fois. Généreux, souriants, bronzés, détendus quelles que soient les nouvelles du journal, bien élevés même dans la foule et les embouteillages, dans la file devant le guichet du petit musée des métiers d'autrefois. Cool, quoi ! Bien sûr, ce n'est pas facile après toutes ces affaires, ces avalanches de chiffres désastreux, de crises qui menacent de revenir et qui nous ont submergés tout au long de cette année sinistre, mais on respire fort et on essaye. Re-lax !

Que ceux qui partent pensent à faire le vide, à se consacrer à leur famille, à leurs amis, au temps qui passe moins vite, qu'ils n'oublient pas de balayer d'un revers de main dédaigneux les tabloïds et les vacances faussement modestes des politiques. Par les temps de dérapages qui courent, les illusionnistes de la proximité se trompent en croyant que leur vie privée et leur sac à dos nous intéressent. Ce qui nous intéresse, ce sont leurs propositions et leurs projets à la rentrée, pas leur pipolisation biaisée et ringarde.

Que ceux qui reviennent ménagent les bienfaits de leur repos et retournent tranquilles au bureau. En août, ça doit être possible. Et surtout, on raconte son bord de mer, le soleil, les gosses dans les vagues, les randonnées dans la campagne, avec le casse-croûte au jambon de la Châtaigneraie, un morceau de saint-nectaire avec du vrai pain et un petit verre de sancerre rosé. Rien de mieux que les bons souvenirs pour prolonger les vacances. L'avantage avec les vacances, c'est que nous sommes capables d'en parler sans arrêt. Parfois même jusqu'à oublier ceux qui ne peuvent pas en prendre.

Feuilletons de l'été footballeurs ridicules, préfets limogés, dérapages en tous genres. Bref nos soucis, nos encours, nos emmerdes? On met tout au feu, nos embarras en plein milieu et on revient avec une pêche de fer pour affirmer que non, tout n'est pas pourri, que nous avons un avenir et que la torpeur estivale ne vaut pas amnistie. L'espoir, quoi !

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