TOUT EST DIT

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mardi 1 juin 2010

Chatel défend la politique de suppression de postes dans l'éducation

e ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel, a défendu, mardi 1er juin, les pistes envisagées pour compenser le non-remplacement d'un professeur sur deux partant à la retraite. La fuite d'une note interne dont Le Monde a eu connaissance, lundi, a suscité une levée de boucliers des syndicats et les condamnations de la gauche, poussant le ministre à expliquer sa méthode.
Dans un document envoyé début mai aux académies, Luc Chatel rappelle la contrainte fixée en 2007 par la révision générale des politiques publiques (RGPP) et cherche à quantifier "les marges de manœuvre" locales sur la période 2011-2013. Le Parti socialiste évalue entre quinze mille et dix-sept mille le nombre de postes supprimés en 2011 mais le ministre a refusé de confirmer ces chiffres.

Les académies ont été chargées de réfléchir aux leviers à actionner pour contribuer à cet objectif. Parmi les pistes d'économies proposées, figurent l'augmentation de la taille des classes, la réduction de la scolarisation des enfants de deux ans, une meilleure organisation des remplacements ou la suppression de postes d'assistants étrangers en langue. "La question des moyens n'est pas la réponse aux problèmes de l'éducation nationale aujourd'hui", a dit M. Chatel dans les couloirs de l'Assemblée nationale.

UNE MÉTHODE "NON AUTORITAIRE"

"J'ai choisi une méthode qui consiste à ne pas décider de manière autoritaire depuis le ministère mais à travailler académie par académie, école par école à partir de besoins locaux", a-t-il poursuivi. Luc Chatel souhaite adapter le nombre d'élèves à la situation de l'établissement, selon qu'il est en zone sensible ou dans un quartier huppé parisien. "Adapter nos moyens à la réalité des élèves de chaque école, c'est ce que nous demande la Cour des comptes", a-t-il souligné. La fermeture d'écoles rurales est également envisagée mais c'est le cas chaque année, en même temps que des ouvertures d'école selon les besoins, a encore dit Luc Chatel.

Le Parti socialiste a dénoncé un gouvernement "cynique et brutal". "Les documents communiqués aux inspecteurs d'académie par le ministère font craindre une dégradation sans précédent des conditions d'études de nos enfants et en particulier des plus fragiles d'entre eux", écrivent sa première secrétaire, Martine Aubry, et son secrétaire national à l'éducation, Bruno Julliard. "Rarement la chasse aux économies aura fait aussi peu de cas de l'intérêt des élèves et de toute réflexion sur les finalités de l'école", disent-ils.

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