TOUT EST DIT

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vendredi 13 novembre 2009

L'Insee dresse le portrait de la France face à la crise

L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publie, vendredi 13 novembre, une première estimation des chiffres de la croissance française au troisième trimestre. Elle devrait confirmer que la page de la récession est tournée et que la reprise est au rendez-vous, avec une progression attendue du PIB d'au moins 0,3 %.
En octobre, l'Insee prévoyait une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,5 % au troisième trimestre, après la bonne surprise du trimestre précédent (+ 0,3 %), qui avait permis de mettre un terme à une année de reflux de l'activité. La ministre de l'économie, Christine Lagarde, répète depuis plusieurs semaines que la croissance française devrait être "au moins aussi bonne" au troisième trimestre qu'au deuxième. Production industrielle, commerce extérieur et consommation des ménages : toutes les composantes de la croissance envoient des signaux positifs sur cette période. Pour le quatrième trimestre, la Banque de France a publié lundi un premier pronostic d'une hausse de 0,5 % du PIB. Malgré tous ces signes encourageants, le gouvernement prévoit tout de même une chute du PIB de 2,25 % sur l'ensemble de l'année, en raison de la forte récession de la fin 2008 et du début 2009.

Le premier ministre, François Fillon, pense qu'en 2010 la croissance pourrait atteindre 1,5 %, "l'une des meilleures performances" européennes. Un enthousiasme relativisé par Bercy, qui tient pour l'instant à l'hypothèse de croissance "prudente" de + 0,75 % inscrite dans le projet de budget pour l'an prochain, actuellement en débat au Parlement. A l'instar de M. Fillon, le Fonds monétaire international (FMI) a lui aussi relevé, le 1er octobre, sa prévision de croissance pour le PIB français à + 0,9 % en 2010, tandis que la Commission européenne table désormais sur une croissance de 1,2 %, comme celle de l'Allemagne, son principal partenaire commercial.

PRÈS DE 400 000 EMPLOIS DÉTRUITS DEPUIS 2008

Reste à savoir si la reprise sera durable et suffisante, notamment pour endiguer le chômage. La France a subi, en 2008, de premières conséquences sociales de la crise, notamment une forte hausse du chômage et un ralentissement de celle des salaires, mais l'ensemble des effets de cette crise se verra dans la durée, note l'Insee dans l'édition 2009 de son "Portrait social".

Après plus de cent mille pertes d'emplois en 2008 dans les secteurs marchands, les plus sensibles à la conjoncture, le recul du marché du travail s'est amplifié au premier semestre 2009, avec plus de deux cent soixante-dix mille pertes d'emplois, et "les perspectives à court terme sont médiocres". Quant au taux de chômage, il est passé de 7,1 % au premier trimestre 2008 à 9,1 % au deuxième trimestre 2009 en métropole, après deux ans de baisse régulière en 2006 et 2007. "Le nombre de chômeurs augmente donc de presque 30 % en un an et demi", souligne l'Institut national de la statistique et des études économiques. Le chômage partiel a été plus que décuplé en un an environ, pour atteindre trois cent vingt mille personnes au deuxième trimestre 2009, "niveau équivalent" à 1993.

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