Le Mouvement citoyen genevois (MCG), avec son slogan "Genève et les Genevois d'abord", a séduit les électeurs confrontés à la crise, dimanche 11 octobre, lors des élections au Grand Conseil, le parlement du canton genevois. Ce parti populiste local assure qu'il y a un lien direct entre la présence des travailleurs français frontaliers et le taux de chômage à Genève, le plus élevé de Suisse (7 % en septembre contre 3,9 % au niveau national). Pour le président du mouvement, Eric Stauffer, Genève risque de devenir un "déversoir pour les 2,9 millions de chômeurs français". Le MCG a presque doublé sa représentation au Grand Conseil, qui passe de 9 à 17 sièges, se trouvant ainsi propulsé deuxième force politique du canton derrière le Parti libéral (droite), qui passe à 20 sièges (- 3).
Le parti populiste de droite UDC, familier des diatribes xénophobes, a bien tenté de disputer le terrain au MCG en faisant de la surenchère anti-frontaliers mais subit un revers en passant de 11 à 9 sièges.
Durant la campagne, l'UDC a publié un encart publicitaire dénonçant la "racaille" et les "criminels étrangers" qui, selon le parti populiste, envahiraient Genève si une nouvelle liaison ferroviaire transfrontalière était établie avec la ville française frontalière d'Annemasse. Cette rhétorique a provoqué l'indignation de la gauche genevoise et du maire d'Annemasse Christian Dupessey qui a annoncé son intention de porter plainte contre l'UDC.
JE LES COMPRENDS, LES FRANÇAIS SONT NOS POLONAIS POUR EUX.
lundi 12 octobre 2009
Genève : un parti antifrontaliers gagne haut la main des élections locales
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