Dans la société musulmane, la femme dispose des mêmes droits que l'homme dans le choix de son conjoint. La tradition musulmane accorde même à la femme la liberté de choisir son époux. L'obtention d'un consentement par voie de contrainte en terre d'Islam est non seulement interdite mais annule tout accord. Le mariage musulman se fait donc par consentement mutuel des futurs mariés bien que cet aspect n'est pas textuellement exprimé par le Coran.
Il est également à souligner que cette approbation ne peut provenir que de la part d'une jeune fille majeure et dont la santé mentale ne prête pas au doute. Le mariage se fait devant un Imam ou bien une instance reconnue par la loi ou la coutume du pays. Généralement, les Imams dans les pays occidentaux reconnaissent le mariage civil. Cependant, d'autres exigent un contrat de mariage religieux. Le mariage musulman doit se faire devant un témoin musulman. Généralement, c'est à un membre de la famille de la future épouse que l'on confie cette responsabilité, en l'occurrence son frère, son père ou l'un de ses oncles. Bien entendu, comme le mariage se fait par voie de consentement mutuel, le tuteur matrimonial, c'est-à-dire le témoin, doit au préalable obtenir le consentement de la fiancée pour pouvoir la représenter. Une des traditions les plus importantes dans le mariage musulman concerne l'acte de la donation de dot, bien que cet aspect tend à disparaître de nos jours, tenant plus du registre symbolique. Son importance vient du fait que dans la future vie du couple marié, la femme est libre de faire ce qu'elle veut de ce capital. Nulle contrainte ne peut être ainsi exercée sur elle concernant la dépense qui émane de cette dot.
Il est formellement interdit d'épouser un parent, que celui-ci soit un ascendant ou un descendant. Cette interdiction s'étend aux tantes et aux oncles, que ceux-ci soient du côté maternel ou paternel. Il est aussi interdit de se marier entre cousins. Autres causes d'empêchement du mariage, le fait d'ignorer la règle de la polygamie, en épousant plus de femmes que la loi islamique ne l'y autorise. Les épouses sont limitées au nombre de 4, quels que soient les us et les coutumes du pays de résidence.
D'autres interdictions peuvent aussi empêcher le mariage mais celles-ci sont adressées spécifiquement à certaines catégories de personnes. Pour les femmes musulmanes divorcées par exemple, il est interdit de se marier avant un délai de trois mois à compter du jour de la prononciation du jugement de divorce. Une interdiction temporaire frappe également les veufs et les veuves. Le délai est de quatre mois et dix jours à compter du jour du décès du conjoint ou de la conjointe. Concernant les mariages mixtes, c'est à dire entre un individu de confession musulmane et un individu de confession non musulmane, le droit musulman diffère selon que la personne concernée soit un homme ou une femme. Le droit semble favoriser un peu plus l'homme que la femme dans ce cas. Ainsi, l'homme de confession musulmane a le droit d'épouser une femme qui n'est pas musulmane. Toutefois, le droit impose une restriction à cette liberté. La future épouse doit alors nécessairement appartenir aux deux autres religions issues du Livre. Donc, à l'exception des chrétiennes et des juives, il est interdit à l'homme musulman d'épouser une femme appartenant à une religion autre que l'islam.
mariage musulman
A fortiori, il lui est aussi interdit de se marier avec une agnostique ou une athée. Par contre, la femme musulmane n'a pas le droit de se marier avec un homme de confession autre que musulmane. Si par contre elle tient réellement à ce que son mariage avec un non-musulman ait lieu, il faudrait impérativement que celui-ci se convertisse et embrasse la foi musulmane de sa future épouse. La solution inverse est aussi possible, mais rares sont les femmes qui s'y prêtent. En effet, bien que le droit musulman autorise le changement de religion, très peu de personnes de confession musulmane osent se convertir. Cela vaut aussi bien pour l'homme que pour la femme car les risques de voir la famille tourner le dos aux nouveaux convertis sont extrêmement élevés. Il faut enfin se munir d'une certaine prudence concernant les conditions requises pour le mariage musulman. En effet, il existe un certain nombre de nuances dans les législations des pays musulmans. Ceux-ci ne forment pas un bloc monolithique.
Toli
samedi 22 août 2009
Mariage musulman : les conditions requises
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