Des manifestants masqués barraient une autoroute en Guadeloupe vendredi, après une nouvelle journée de négociations achevée sans accord sur les propositions du président français Nicolas Sarkozy de relever les salaires dans les Antilles.
Seuls les véhicules d'urgence se dirigeant vers un hôpital proche étaient autorisés à franchir le barrage, composé de morceaux de métaux pris sur l'autoroute et de cônes de signalisation. Sur la barrière, quelqu'un avait peint en créole le slogan "200 euros pour tous".
Mais après les émeutes, des incendies et des échanges de coups de feu qui ont provoqué la mort d'un syndicaliste la semaine dernière, les rues étaient relativement calmes, malgré les carcasses de voitures retournées pour former des barricades. Des vieux pneus, des palmiers arrachés barrent encore le passage ici et là.
Les magasins du centre commercial de Pointe-à-Pitre sont restés fermés pendant un mois depuis que la grève a été déclenchée, pour tenter de forcer le gouvernement français et les patrons locaux à négocier sur la hausse du coût de la vie.
En réaction aux propositions du président Sarkozy, notamment un plan pour l'outre-mer de 580 millions d'euros, le porte-parole de la contestation dans l'île voisine de Martinique, Michel Monrose, a estimé que l'Etat refaisait les mêmes offres encore et encore.
En Guadeloupe, des heures de discussions entre grévistes, entrepreneurs locaux et envoyés du gouvernement se sont achevées vendredi sur un désaccord. Les syndicats ont refusé une offre de hausse du salaire minimum mensuel de 50 euros, maintenant leur exigence de 200 euros pour les plus bas salaires.
"Nous sommes loin de ce que nous demandons" a constaté Elie Domota, leader du LKP, le collectif contre l'exploitation. Il a dit espérer une meilleure proposition à la reprise des négociations lundi matin.
Pendant les négociations au port, un millier de manifestants au moins, jouant du tambour, entonnaient ce qui devient un hymne, "la Guadeloupe est à nous, pas à eux, ils ne peuvent pas faire ce qu'ils veulent dans notre pays". AP
La solution est simple,l'autonomie !!! On verra ensuite.
samedi 21 février 2009
Refus de l'offre de Nicolas Sarkozy, la grève se poursuit en Guadeloupe
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